Des chauffeurs de poids lourds et de véhicules légers en partance pour la Tunisie ont observé, avant-hier, pendant deux heures, un mouvement de protestation devant les postes frontaliers d'Oum Teboul et d'El-Ayoun, situés dans la daïra d'El-Kala (El-Tarf). Les protestataires ont dénoncé la mise en application par les douanes tunisiennes de la mesure portant paiement d'une taxe de 30 dinars tunisiens, droit d'entrée sur le territoire tunisien. Alors que jusque-là, les chauffeurs de camions et autres touristes s'acquittaient de la somme de 3 dinars tunisiens pour pénétrer dans le pays voisin. Les protestataires refusent de s'acquitter de cette taxe votée par l'Assemblée nationale constituante tunisienne. Plus loin, les protestataires ont précisé qu'aucune note d'information n'avait été affichée au niveau des deux postes-frontières. Rappelons que la loi votée par l'Assemblée nationale constituante tunisienne au mois d'août dernier ne devrait entrer en vigueur que le 1er octobre prochain. Les autorités locales ont été contactées à ce sujet pour mettre un terme à ce genre de décisions hasardeuses du pays voisin. Si l'on tient compte des propos de la ministre du Tourisme tunisienne, les Algériens ne seraient pas concernés par cette taxe. En présence des autorités locales de police des frontières et des douaniers, les protestataires ont demandé l'application du principe de réciprocité pour les touristes, notamment les contrebandiers de l'autre rive qui font plusieurs rotations entre la Tunisie et l'Algérie pour faire le plein de carburant ou bien se livrer à plusieurs actions de contrebande tout au long de la frontière. À signaler aussi que plusieurs touristes algériens devant se rendre en Tunisie ont préféré rebrousser chemin. Il faut souligner que cette décision tunisienne fait l'objet de nombreuses critiques. Certains ont même juré de ne plus remettre les pieds en Tunisie "qui cherche à régler sa crise économique sur le dos des Algériens". T B Nom Adresse email