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Pour réclamer l'extension des réseaux de gaz de ville, d'électricité et d'autres commodités encore Les villageois de Mehaga ferment les sièges de l'APC, de la daïra et de Sonelgaz
Pour exiger leur part de développement, les habitants du village de Mehaga, dans la commune de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou), ont procédé, hier, dimanche, à la fermeture de l'APC d'Idjeur, de la daïra de Bouzeguène et des deux agences de Sonelgaz de Bouzeguène et d'Azazga. Dans leur plateforme de revendications, les villageois ont transcrit pas moins de 11 points, classés par ordre de priorité. Il est question de l'exigence de raccordement de 42 foyers au réseau de gaz naturel et qui ont été, inexplicablement, omis par l'entreprise chargée des travaux. "Il est aberrant et regrettable que des villageois se chauffent au gaz depuis 2013 alors que d'autres continuent d'utiliser du bois de chauffage qu'il est, aujourd'hui, difficile de trouver. Nous avons, à maintes reprises, informé les responsables concernés mais rien n'a été fait pour corriger cette défaillance", nous ont déclaré les responsables du village tout en ajoutant que "le village de Mehaga est situé à l'orée de la forêt de l'Akfadou et fait face aux rudes saisons hivernales". Par ailleurs, de nombreux foyers du village ne sont pas encore raccordés au réseau électrique. Depuis 2006, les villageois n'ont cessé de réclamer l'extension du réseau d'électricité, mais en vain. "Certains citoyens ont utilisé près de 1 200 m de câble pour se raccorder à une habitation où on a daigné leur installer un compteur", déplorent les villageois. Les câbles suspendus sur des balcons, des arbres, des piquets... constituent de véritables toiles d'araignées. Le danger d'être électrocuté n'est pas écarté, au grand dam des habitants. Ces derniers déplorent, aussi, les défaillances du réseau d'assainissement sur une distance de près de 300 m, et qui risque de polluer le réseau de distribution d'eau potable. Sa rénovation est une urgence en raison des risques de contamination par les MTH. Les nombreuses pistes réalisées, il y a plusieurs mois, sont dans un état déplorable. Boueuses en hiver et poussiéreuses en été, elles constituent un véritable calvaire pour les habitants. Le captage des sources est le plus grand souci du village. "Il faut refaire les captages car ces derniers sont défaillants. Nous ne disposons que de deux réservoirs de 100 et de 50 m3, pour une population de près de 3 500 habitants. Un autre réservoir de 200 m3, réalisé depuis plusieurs mois, n'est toujours pas en service", s'indignent les villageois. La liste des revendications est encore longue à l'image des glissements de terrain qui menacent le stade matéco et les habitations, l'absence de ramassage scolaire pour les collégiens, la prise en charge de la collecte des ordures, l'aménagement du stade de football, la restauration du cimetière des chouhada du village situé à quelques encablures seulement du PC historique du colonel Amirouche, dans l'Akfadou. Toujours est-il que les villageois ont affiché leur détermination à reconduire et à durcir, si besoin est, leur action si leurs revendications ne sont pas prises en charge. Il est à noter qu'au cours de la manifestation, les responsables de Sonelgaz de Tizi Ouzou et de Bouzeguène ainsi que le chef de la daïra de Bouzeguène étaient en réunion avec le comité du village de Mehaga, au siège de l'APC d'Idjeur, pour tenter d'aplanir certains points de revendications.