Le conflit opposant les sinistrés de la daïra de Makouda aux autorités locales est vraisemblablement loin de connaître son épilogue. L'affaire relative à la gestion des dossiers d'indemnisation des sinistrés, qui a d'ailleurs conduit jusqu'à la fermeture des deux sièges de la daïra et de l'APC le 26 juillet dernier, reste toujours pendante. Le collectif de défense des sinistrés qui voulait, à travers la fermeture de ces deux institutions, acculer les responsables locaux à se pencher sérieusement sur leur situation, n'a eu droit, jusque-là, qu'à l'indifférence et à la sourde oreille. Même la paralysie, qui frappe l'activité administrative dans cette localité, depuis maintenant une semaine, ne semble pas préoccuper les responsables locaux qui ont opposé une fin de non-recevoir même à la demande des citoyens relative à l'ouverture du guichet de l'état civil de l'APC. Chose qui risque d'ailleurs d'exacerber la colère des citoyens de la région qui ne cessent d'exiger la lumière sur toute la gestion de la municipalité, et notamment le dossier des sinistrés, géré, selon les membres du collectif, “avec clientélisme et archaïsme”. Dans un communiqué rendu public hier, un ultimatum qui pendra fin demain lundi, a été fixé par la population de Makouda aux autorités locales afin de répondre à leurs doléances, faute de quoi d'autres actions seront envisagées. Par ailleurs, les citoyens d'Aït Aïssi, dans la région de Béni Douala, ont décidé de procéder aujourd'hui à la fermeture de la RN100 ainsi que celle du siège de l'APC de leur localité, pour protester contre la distribution de l'eau par les responsables de ladite APC à travers les villages de la région. S. L.