Les dernières réunions datent du 20 juin dernier. Dans une réaction quasi-officielle, le gouvernement algérien a exprimé mardi son étonnement, suite à la décision prise vendredi dernier par le roi Mohammed VI de supprimer le visa d'entrée à nos ressortissants dans son pays. Cette mesure, selon Alger, procède d'une démarche unilatérale et “n'a pas fait l'objet d'une consultation préalable entre les deux pays”. “La question de la circulation des personnes n'était pas inscrite à l'ordre du jour de la réunion à Rabat, le 21 et 22 juin de la commission consulaire et sociale algéro-marocaine”, précisent encore les sources citées par l'agence officielle APS. M. Chebchoub, directeur de la communication au ministère des affaires étrangères, confirme cette information. Notre interlocuteur souligne que la partie algérienne “a toujours posé les problèmes dans leur globalité” et considère, par conséquent, la question des visas comme l'aboutissement de la consultation bilatérale. En prenant l'initiative, le royaume alaouite espérait susciter un geste similaire de la part de son voisin de l'est et pousser ainsi à la réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays fermée depuis 1994. Or, une telle mesure est tributaire selon les autorités algériennes d'un préalable sérieux. La sécurisation des zones frontalières contre les infiltrations des terroristes, les trafiquants de drogue et les contrebandiers en sont les principaux tenants. C'est d'ailleurs sur cette base que les deux commissions mixtes, consulaire et économique, ont réactivé leur action. Leur relance est intervenue suite à la visite à Alger du chef de la diplomatie marocaine, Ahmed Benaïssa, au mois de mai dernier. Depuis, les fameux ateliers se sont réunis une seule fois, il y a deux mois, l'un à Rabat et l'autre à Alger. Un autre rendez-vous est officiellement programmé. Mais compte tenu du nouveau climat de tension entre les deux pays, ces réunions semblent sérieusement compromises. S. L.