Il dément les accusations d'escroquerie de certains plaignants et compte recourir à la justice pour apporter toute la lumière sur ce qu'il considère comme une machination. Le cabinet Brunet, consultant en immigration au Canada, vient de réagir aux différentes accusations du groupe de candidats qui s'est tourné vers la presse pour dénoncer la lenteur de la procédure. Certains sont allés jusqu'à soupçonner le cabinet d'escroquerie et d'arnaque. Evidemment, le Trading Business International s'en défend et c'est à son tour d'apporter sa version avec “preuves et documents à l'appui”. Loin de vouloir prendre position avec une quelconque partie, la version de l'expert juridique, M. Gater, contraste énormément avec celle des postulants qui se sont rapprochés de notre rédaction. Chose somme toute attendue. Cependant, quand on a des preuves de part et d'autre, on ne peut que se poser des questions et croire qu'il y a effectivement anguille sous roche. En tout cas, les consultants du TBI sont convaincus qu'il y a machination et magouilles dans l'air. “Certains cercles tentent de casser et de porter atteinte au cabinet car notre réussite menace leurs propres intérêts”, pense M. Gater. Selon son analyse, “ce sont ses faux consultants qui font de l'émigration un fonds de commerce. C'est ce que nous refusons et comptons combattre par les moyens juridiques”. Plus explicite, notre interlocuteur dira que “des personnes non habilitées et non reconnues par le gouvernement canadien se sont autodésignées comme consultantes pour s'enrichir. Une fois qu'elles ont ramassé les dossiers et l'argent des candidats, elles nous les proposent pour achat. Mais nous refusons”. Et d'ajouter que c'est le combat qu'a mené le cabinet Brunet contre ces gens qui l'ont exposé à de telles représailles Selon M. Gater, c'est à l'initiative de Me Brunet que les autorités canadiennes ont fini par pondre une loi régissant le travail de consultants en immigration. Adoptée en avril dernier, la loi définit les règles générales et ne reconnaît que les consultants agréés par le gouvernement canadien. La liste est disponible sur un site Internet de la société canadienne de consultants en immigration. “Les attaques contre le cabinet ont commencé au niveau des institutions canadiennes quand la loi était en étude. N'ayant pas réussi à y faire barrage, ils ont actionné d'autres canaux pour nous porter préjudice”, nous dit en substance le même orateur. Pour M. Gater, il existe un lien entre les réseaux de faux consultants et les plaignants. Citant le cas de la dame dont la presse en avait fait écho, il exhibera un document portant évaluation préliminaire où il est fait mention des frais administratifs et honoraires (7 000DA) non remboursables signé par S. H. en date du 21 janvier 2003. Il n'a fallu qu'une quinzaine de jours pour que la demande de cette dame soit étudiée. “Elle a été rejetée en raison de son âge et de son niveau d'instruction”. Loin de rester indifférent aux attaques dont son cabinet a fait l'objet, M. Gater compte se tourner vers la justice pour apporter les éclaircissements nécessaires. Une plainte a été déposée, hier, contre S. H. par l'avocat du TBI. “Il s'agit pour nous de faire valoir nos droits face aux propos diffamatoires et mensongers pour le respect de notre public”, soutient notre interlocuteur. Et d'enchaîner : “Ceux qui nous accusent n'ont qu'à venir nous voir pour débattre de leur cas.” M. Gater reconnaît avoir aidé des gens sans ressources ou qui ont failli abandonner à réaliser le rêve canadien. C'est le cas de Khadidja qui a décroché son certificat de résidence ces jours-ci. Nous l'avons rencontrée au siège du cabinet tout sourire. “Je pars le 12 septembre prochain à la conquête de nouveaux projets. Je n'ai aucun problème ici mais je ne progresse pas”. Revenant sur “le combat” que mène le cabinet pour aider les postulants à l'immigration, il nous dira que leur démarche a permis de porter le délai d'étude du dossier de 7 années à 33 mois puis à 25 mois. De même que le cabinet a réussi à exempter des (29 familles durant le mois d'août) candidats de l'entrevue de Tunis. Pour M. Gater, le cabinet a réussi à aider des centaines de familles à s'installer au Québec et un nombre aussi important de dossiers est en étude. En tout état de cause, les plaignants ont donné leur version, et le cabinet s'en défend par une autre, c'est au lecteur d'en juger. M. B.