Le professeur Haddoum, ex-chef de service à l'hôpital Parnet, vient d'être nommé pour démarrer et prendre en charge le service néphrologie du CHU Mustapha, nouvellement créé à la faveur d'un arrêté du ministère de la Santé datant d'août dernier. Ce service sera intégré dans le bâtiment urologie qui sera, pour la circonstance, divisé en deux : une partie indépendante consacrée à la néphrologie et une autre à l'urologie avec des espaces communs, tels l'entrée, l'ascenseur et l'amphithéâtre. "La néphrologie est l'une des rares spécialités qui n'existaient pas à l'hôpital Mustapha, alors que la dialyse a commencé ici, il y a 36 ans. Le premier centre d'hémodialyse en Afrique a été créé à l'hôpital Mustapha. Il s'agit aujourd'hui, avec la création d'un service néphrologie, de réparer un grand oubli", nous déclare le professeur Haddoum. Et de poursuivre : "Jusqu'à présent, le service urologie a fonctionné avec 120 lits. Maintenant, le côté urologie aura plus de 50 lits d'hospitalisation et le côté néphrologie 40 lits. Naturellement, une fois que la structure sera fonctionnelle, nous poursuivrons les activités de dialyse qui existent déjà et les projets de transplantation, et nous démarrerons des activités de néphrologie générale comme la biopsie rénale, l'exploration des reins, les soins spécialisés et autres. Nous espérons qu'en 2015, nous serons prêts pour faire cette offre de diagnostic et de soins qui manquent cruellement à l'hôpital Mustapha." Ce nouveau service assurera donc la prise en charge des insuffisances rénales aiguës et chroniques par dialyse, des infections urinaires, des lithiases rénales, des maladies rénales de tous types y compris celles entrant dans le cadre des maladies générales, notamment le diabète et l'hypertension artérielle. Le service néphrologie se chargera, également, de la préparation et du suivi médical du transplanté rénal, mais l'acte chirurgical en lui-même sera effectué par le service de chirurgie thoracique et éventuellement aussi par le service urologie. Selon le professeur Haddoum, le CHU dispose de toutes les installations pour les activités de transplantation. La première greffe rénale en Algérie a été d'ailleurs réalisée dans cette structure hospitalière. "S'il y a bien un CHU dans la capitale, voire en Algérie, en dehors des hôpitaux militaires, qui se prête à toutes sortes de transplantations, c'est le CHU Mustapha, puisque toutes les compétences et les moyens liés à la transplantation d'organes, tissus et cellules sont disponibles. Nous saluons l'arrivée de M. Barr, nouveau directeur de l'hôpital Mustapha, avec qui nous avons eu un entretien et qui est totalement engagé dans cette voie d'activités hospitalières de haut niveau." 700 séances d'hémodialyse ont été assurées en 2013 et aussi en 2014. Ce CHU prévoit d'arriver à 20 000 séances de dialyse en 2015, dialyses péritonéales comprises. Concernant les complications liées à la transplantation rénale, le professeur Haddoum affirme qu'il y en a très peu : "Ce centre a acquis une grande expérience en matière de dialyse chronique et aiguë. Toutes les précautions ont été prises par mes prédécesseurs. Nous avons, ici à Mustapha, le taux le plus faible d'hépatites B et C. Hépatite B, zéro malade et un taux bas d'hépatite C. Soit 15%, alors que la moyenne en Algérie est de 50%." N H.