Mahmoud Abbas a salué la position de plusieurs pays qui soutenaient Israël et qui commencent à revoir leurs positions en estimant que les pas franchis par l'Union européenne notamment rapprochent la cause palestinienne de ses objectifs. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé, hier, à Alger, que "si le projet arabo-palestinien soumis au Conseil de sécurité pour mettre fin à l'occupation ne passe pas, nous serons contraints de prendre les décisions politiques et légales nécessaires". "Nous sommes déterminés à recouvrer les droits de notre peuple, y compris le droit de retour et la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. Nous ne céderons pas à la politique d'hégémonie et d'oppression israélienne", a souligné le président palestinien lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère des Affaires étrangères. "La Palestine finira pas arracher son indépendance et s'imposer en tant qu'Etat indépendant ayant El-Qods pour capitale", a-t-il ajouté. "La cause palestinienne est à la fois la clé de la paix et de la guerre au Proche-Orient et l'essence même de la préservation de la paix et de la sécurité", a précisé le président Abbas. "En cas d'échec, nous ne traiterons plus avec le gouvernement israélien qui se verra, alors, contraint d'assumer ses responsabilités, étant un occupant", a ajouté le président palestinien. La conférence de presse a eu lieu en présence du président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et de membres du gouvernement et du corps diplomatique accrédité à Alger. Deux protocoles d'accord portant création d'une commission mixte algéro-palestinienne et mise en place d'un mécanisme de concertation politique entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, ont été signés, hier, au siège du ministère des Affaires étrangères. Les deux protocoles d'accord ont été signés par M. Lamamra, du côté algérien, et de son homologue M. Ryad El-Maliki, du côté palestinien. A l'issue de sa visite en Algérie, Mahmoud Abbas s'est également félicité de la solidarité internationale, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par plusieurs Parlements européens et de la campagne populaire menée dans ce sens, saluant l'initiative de la Chambre des communes britannique et sa reconnaissance de l'Etat de Palestine. "La résistance palestinienne est une résistance pacifique, populaire, politique et diplomatique contre l'occupation et le mur de séparation (...), mais on nous accuse, cependant, de terroristes diplomates", a affirmé le président Abbas qui a invité les diplomates présents à la conférence de presse à trouver une explication à cette appellation. Il a salué les positions de plusieurs pays qui avaient soutenu Israël par le passé et qui "commencent à prendre conscience et à être excédés par la politique répressive israélienne et sa guerre sanglante menée contre le peuple palestinien", rappelant les actions entreprises par plusieurs Parlements de pays européens ayant voté à la majorité la reconnaissance de l'Etat de Palestine. "Tous ces pas franchis nous rapprochent davantage de l'objectif escompté, à savoir l'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain avec El-Qods pour capitale", a-t-il estimé. Il a également évoqué l'appel lancé par la Chambre des communes en direction du gouvernement britannique en vue de reconnaître l'Etat de Palestine ainsi que la reconnaissance par le Parlement européen et la réunion des Etat signataires des conventions de Genève I, II, III et IV. Y. S.