Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit hier préoccupé par les violences survenues à Kinshasa et dans d'autres villes en République démocratique du Congo (RDC), après l'adoption par l'Assemblée nationale d'un projet de loi électorale. Dans un communiqué de presse publié par son porte-parole, le chef de l'Onu, M. Ban Ki-moon, "déplore les pertes humaines et les atteintes à l'intégrité physique des personnes", conséquence de l'adoption du projet de loi électorale qui est actuellement soumis à examen additionnel au niveau du Sénat. Il demande aux forces de sécurité et aux manifestants de s'abstenir de toute autre forme de violence et de faire preuve de retenue. "Le secrétaire général tient à souligner qu'il incombe au gouvernement de conserver l'espace politique nécessaire à l'expression pacifique d'opinions. Les manifestations doivent se dérouler de manière paisible. La violence est inacceptable mais la réponse aux manifestations violentes doit être proportionnée", indique le communiqué. Le chef de l'Organisation des Nations unies (Onu) "demande instamment aux principales parties de renouer un dialogue politique afin que les questions d'ordre électoral soient discutées de manière inclusive et pacifique, dans les forums appropriés", ajoute le communiqué. Ban Ki-moon a réaffirmé la disponibilité de son représentant spécial à offrir ses bons offices afin d'aider les acteurs principaux à surmonter leurs différends. Il a rappelé que le processus électoral doit être crédible, pacifique, et mené en temps opportun en conformité avec la Constitution. Des dizaines de personnes ont été tuées cette semaine à Kinshasa, la capitale congolaise, et dans d'autres villes lors des manifestations contre le projet de loi électorale, a rapporté la presse, en rappelant que le texte pourrait permettre au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, fin 2016, alors que la Constitution lui interdit de se représenter. R. I./Agences