Même si l'optimisme est de rigueur, le FFS ne dissimule pas l'existence de quelques difficultés à rallier à sa cause certaines parties. Initialement prévue pour la fin de l'année qui vient de s'écouler, puis fixée pour le 23 février prochain, la conférence nationale du consensus que s'emploie à organiser le FFS risque de ne pas avoir lieu à la date convenue. Et pour cause, la mission est complexe, de l'aveu même du conseil national du parti qui s'est réuni ce week-end au siège du parti à Alger. "Le CN a débattu de l'état d'avancement de la préparation de la conférence nationale du consensus. Il se félicite du travail accompli à ce jour et de l'intérêt exprimé par les acteurs politiques, sociaux et les citoyens. Le CN, tout en étant conscient de la complexité de la mission, appelle à poursuivre le processus engagé pour arrêter avec les partenaires : la date de la conférence, l'organisation des travaux en sessions successives (société civile, personnalités et partis politiques ; le format de présentation des propositions, la constitution des bureaux des sessions, la composition des groupes de rédaction du rapport des travaux, la liste des participants et la préparation collective de la seconde phase", a indiqué, hier, dans une déclaration, Mohamed Nebbou, membre de l'instance présidentielle du parti. "On a convenu de se revoir (avec les parties déjà rencontrées) et la date de la conférence sera fixée de façon consensuelle. Les consultations continuent", a-t-il précisé. "L'initiative du FFS est énorme et on fera tout pour réunir tous les acteurs politiques, le mouvement associatif, etc. autour d'elle", a lancé, de son côté, Ali Laskri qui soutient que le parti "prendra le temps qu'il faut" car "l'aboutissement à un consensus national est le garant de la stabilité nationale". "Notre objectif est de rassembler tous les Algériens." "Il ne s'agit pas d'un marathon mais d'une démarche qui ne doit pas se faire dans la précipitation", reprend, pour sa part, Rachid Halat, membre de l'instance présidentielle. Même si l'optimisme est de rigueur, le FFS ne dissimule pas l'existence de quelques difficultés à rallier à sa cause certaines parties. Il pointe un doigt accusateur vers certains "adversaires" du consensus, qu'il ne nomme pas au demeurant, qui se livrent à "des actions de division et de diversion". "On n'a pas besoin de politiser l'histoire, d'instrumentaliser la religion, de réactiver le régionalisme ou de faire ressurgir les archaïsmes", soutient Halat. Selon lui, c'est dans "l'action que se dévoileront ces personnes". Il invite, dans ce contexte, la presse "à plus de responsabilité et à restituer les vrais enjeux". À la question de savoir quelle est "la partie ou les parties" du pouvoir contactées en vue de la conférence, Rachid Halat s'est contenté de répondre : "Nous avons vu des partis qui sont au gouvernement, qui se réclament proches du pouvoir et on a eu des contacts dans le cadre de la révision constitutionnelle. On avait fait un offre que nous avons rendu publique." Par ailleurs, évoquant les manifestations contre le gaz de schiste, le conseil national du FFS considère que ces questions d'intérêts stratégiques, liées à la préservation de nos ressources, doivent faire l'objet d'un consensus national et d'un devoir de vérité envers notre peuple. "En 2013, nous avions demandé un débat avec la société civile et les experts. Nous avions même organisé une conférence thématique sur la question de l'énergie. Le gaz de schiste a besoin d'une décision consensuelle", soutient Halat. K. K.