Le mouvement de privatisation, qui touche les entreprises publiques économiques, semble s'élargir aux banques. C'est du moins ce qui ressort d'une déclaration du ministre délégué à la Réforme financière, en réponse à une question concernant la privatisation des banques. “Des intentions se sont exprimées pour les banques”, a répondu le ministre, en précisant que ces intentions proviennent “des banques avec qui l'Algérie commerce”. Relancé par les journalistes, voulant plus de détails, le ministre refuse “d'en dire plus”. Pour lui, la privatisation “n'est qu'un élément d'accompagnement de la réforme financière”. Cette sortie du délégué à la Réforme financière vient en fait conforter l'opinion du ministre des Finances qui dit ne “pas croire à l'actionnariat unique au niveau des banques”. En d'autres termes, seule l'ouverture du capital des banques publiques pourrait “les pousser à se remettre en cause”, une opinion partagée du reste par une grande partie des opérateurs économiques. Le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des finances, des banques et des sociétés d'assurance, Ahmed Zouaoui, a expliqué récemment que le partenaire social n'est pas contre le principe de la privatisation dans le secteur financier et banquier, mais il est nécessaire d'éclaircir la situation et de dépasser les zones d'ombre. M. R.