Pour marquer la Journée internationale de la presse, l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO) a tenu une rencontre-débat. Organisée sous le thème "La relation correspondant local-institutions", cette rencontre à laquelle la quasi-majorité des institutions publiques, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, le P/APW et le P/APC ont pris part, a été une occasion pour débattre des insuffisances rencontrées par les journalistes dans l'exercice de leur métier et des mécanismes pouvant être mis en œuvre à l'effet de faciliter l'accès à l'information, ce droit consacré par la Constitution. Le président de l'AJCTO, Leslous Samir, a, d'emblée, expliqué qu'"il s'agit de lutter contre les réticences que continuent d'afficher certaines institutions en matière de communication. C'est à ce titre que nous avons retenu de débattre autour de deux principaux axes qui fondent la relation entre les journalistes et les institutions, à savoir l'accès à l'information et la communication institutionnelle". "Ne manquons pas d'honorer aujourd'hui, avant tout, la mémoire de nos confrères morts ou assassinés par l'hydre terroriste qui ne jurait que par l'extermination de cette race d'engagés pour que vivent la République et la démocratie. Ces martyrs sont à jamais gravés en lettres d'or dans nos cœurs et nos mémoires", a-t-il souligné, rappelant les martyrs de la corporation. Un hommage a été rendu aux défunts Nadir Bensba et Abdelkrim Djaâd. Béjaïa a opté, pour célébrer le 3 Mai, pour un rassemblement à la place Saïd-Mekbel. Aux côtés des journalistes, il y avait les animateurs du Café littéraire, des militants des droits de l'Homme (la Laddh, Amnesty International), le Comité de solidarité avec les travailleurs, l'association estudiantine AAI, le RAJ, mais aussi des militants politiques (RCD, FFS et MDS), le président de l'APW de Béjaïa et des citoyens lambda. Lors de la prise de parole, les intervenants ont appelé à la vigilance et à ne pas baisser la garde devant le rouleau compresseur du pouvoir politique qui veut remettre en cause les acquis d'Octobre 1988. Et de dénoncer la censure et les entraves à la liberté d'information et d'expression. Tout en citant les cas de journalistes qui subissent l'acharnement du pouvoir, les rédacteurs d'une déclaration lue à cette occasion n'ont pas omis de dénoncer le chantage à la publicité et les pressions exercées sur les journalistes. Ce qui place l'Algérie au dernier rang des pays respectant la liberté de la presse. Médéa a choisi le professeur Brahim Brahimi pour célébrer cette journée. Le spécialiste a donné une conférence sur le thème des enjeux actuels de la communication à l'ère de l'ouverture médiatique. Evoquant l'expérience de l'Algérie dans le domaine, l'intervenant dira que la situation est difficile parce que toute stratégie en matière de communication doit être appréhendée en tenant compte des facteurs liés à l'environnement national, régional et international, eu égard à la faiblesse de la production culturelle nationale. Cela devra amener à passer à tout prix à la 2e République, parce que le développement de la presse dépend du développement culturel et institutionnel et, dans une autre mesure, des moyens financiers à mobiliser pour ce faire. M. Ouyougoute/K. Tighilt/M. El Bey