À l'initiative de la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, en collaboration avec l'APC d'Amalou, un colloque-hommage au défunt artiste Allaoua Zerrouki, décédé le 17 novembre 1968 dans un hôpital parisien, a été organisé, avant-hier et hier dans sa commune natale (Amalou, daïra de Seddouk). Le choix de la date de cet événement culturel n'est pas fortuit, puisqu'il intervient à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'artiste, qui coïncide avec le 8 juin de chaque année. Ainsi, un riche programme d'animation et d'activités artistiques, scindé en trois volets, a été concocté pour la circonstance. Le premier volet se décline sous forme d'une série de conférences animées par des écrivains et journalistes spécialistes de la question culturelle, tels que Rachid Mokhtari et Cherif Mammeri. Le second volet portera sur des témoignages évoquant la vie et le parcours artistique de l'enfant prodige d'Amalou, connu sous l'appellation "le rossignol de la Soummam". Des témoignages qui seront donnés par des anciens amis et compagnons du défunt, dont les deux maîtres de la chanson kabyle que sont Arezki Bouzid et Kamal Hamadi. Une occasion donc pour le public de découvrir certaines informations inédites qui font partie de la face cachée de l'artiste disparu. Sur un autre registre, les organisateurs ont prévu un grand gala artistique avec à l'affiche une brochette de chanteurs kabyles. Parallèlement à ces activités, des associations culturelles de la région, le Conseil national des arts et des lettres (Cnal), ainsi que l'Office national des droits d'auteur (Onda) ont ouvert des stands sur le lieu de la manifestation, à Amalou, afin de vulgariser leurs missions et sensibiliser les artistes présents, notamment les jeunes talents, aux nouvelles dispositions réglementaires régissant le statut de l'artiste. Il faut dire que la localité d'Amalou, qui a vu naître un certain 5 juillet 1915, le regretté Allaoua Zerrouki, est devenue, l'espace d'une journée, un lieu de pèlerinage. Outre les responsables de la culture et les représentants des autorités locales, plusieurs artistes et autres citoyens sont venus, avant-hier, rendre hommage au digne fils de la tribu des Ath Aïdel, lequel a marqué l'histoire de la chanson kabyle, laissant derrière lui un riche répertoire musical. K.O.