Des dizaines de véhicules ont quitté la wilaya de Guelma pour rallier, via les postes frontaliers de Souk Ahras et d'El-Tarf, les villes balnéaires de Tabarka, Hammamet, Sousse et Nabeul. Il est indéniable que le mois de Ramadhan a perturbé, cette année, la programmation des vacances estivales des Guelmis qui ont préféré rester chez eux pour des raisons évidentes, mais une fois les réjouissances de l'Aïd El-Fitr expédiées, ils ont, pour la majorité, opté pour le congé annuel bien qu'il soit étriqué. Depuis de nombreuses années, des familles, des couples et des jeunes ont jeté leur dévolu sur la Tunisie, pays voisin offrant de potentielles infrastructures touristiques à la portée des bourses moyennes et réputé pour son accueil, ses loisirs et sa quiétude. Cependant, la révolution de Jasmin a bouleversé ces atouts et a engendré une détérioration des conditions sécuritaires auxquelles les touristes accordent une importance capitale. En dépit des attentats meurtriers ayant ciblé des touristes étrangers, les Guelmis ne désespèrent pas et continuent à se rendre régulièrement dans ce pays qui relève le défi pour accueillir quotidiennement des milliers de touristes issus de divers horizons. Contrairement aux Européens, les Algériens sont au hit-parade, puisqu'ils n'hésitent pas à dépenser de fortes sommes d'argent pour s'offrir des vacances idéales. Cette semaine, des dizaines de véhicules ont quitté la wilaya de Guelma pour rallier, via les postes frontaliers de Souk Ahras et El-Tarf, les villes balnéaires de Tabarka, Hammamet, Sousse, Nabeul. La location de villas et appartements auprès des autochtones est délaissée pour des raisons sécuritaires, et nos concitoyens préfèrent se rendre dans des hôtels touristiques qui offrent tous les avantages requis pour un séjour de choix. Auparavant, ces derniers se rendent à la rue d'Announa à Guelma pour acheter auprès des nombreux cambistes des devises, des dinars tunisiens et des euros, et ils ont droit à l'allocation de voyage octroyée par les agences bancaires, à savoir 125 euros en contrepartie d'un pécule de 15 000 DA. Les agences de voyages qui ont pignon sur rue à Guelma, Annaba, Constantine et autres proposent d'intéressantes formules de séjour en pension complète dans des établissements touristiques au bord de la mer, et il suffit de débourser en moyenne la somme de 60 000 DA par personne pour une durée d'une semaine. Le transport par minibus est assuré à l'aller et au retour, et les estivants ont droit, dans un hôtel de 4 étoiles, à une chambre luxueuse, au petit-déjeuner copieux, au dîner, à l'accès à la piscine, aux soirées intra-muros animées par des artistes et à une sécurité totale. Cette formule enregistre un indéniable succès auprès des familles qui consentent d'énormes sacrifices financiers pour aspirer à une semaine de farniente et oublier les vicissitudes de la vie quotidienne. Des liens d'amitié se tissent entre ces dernières, originaires de différentes régions du territoire national, et des invitations s'échangent après leur retour. H. B.