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Hanoune met en garde contre la déstructuration de l'armée Tout en s'interrogeant si le président Bouteflika est derrière certaines mesures politiques prises
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a interpellé, hier, le président de la République, en sa qualité de ministre de la Défense nationale, l'invitant à arrêter la cascade de mesures à l'encontre d'anciens responsables et la destructuration de l'institution militaire. Mme Hanoune, qui intervenait à la clôture des travaux de la session du comité central de son parti, s'est interrogée si le président de la République était au courant de ces décisions "C'est grave, s'il le savait, et s'il ne le savait pas, c'est encore plus grave", a-t-elle fait remarquer affirmant sa conviction que "des cercles qui agissent dans l'ombre, vont le faire sortir par la petite porte au lieu de le faire entrer dans l'Histoire". Dans une synthèse exhaustive du débat politique, ayant eu lieu entre les membres du comité central, la SG du PT qui a, par ailleurs, mis en garde contre "les effets irrémédiables" que peuvent induire les arrestations des anciens officiers supérieurs de l'armée, a exprimé ses craintes que "la destructuration du DRS, puisse ouvrir le champ à l'exercice de pressions extérieures, pour engager notre armée dans des conflits extérieurs". Et de réclamer "l'indulgence de la justice", pour le fils Benhadid, et de faire bénéficier l'ancien général du contrôle judiciaire. Louisa Hanoune souligne aussi le danger que constitue la destructuration des services de sécurité, redoutant que cette dissolution puisse encourager la corruption et le crime économique. En réaffirmant : "Jamais nos initiatives n'étaient dirigées contre l'Etat", la porte-parole du PT réitère son soutien critique au président Bouteflika. Elle précisera que "si le président Bouteflika rectifie l'orientation actuelle de l'économie, arrête les déviations et propose un projet de réformes, le Parti des travailleurs n'hésitera pas à lui apporter son soutien. Mais s'il s'avère qu'il cautionne la tendance actuelle, ainsi que le déni de démocratie, nous allons nous mobiliser pour lutter contre cela". Même ton à l'égard du gouvernement. "Le Parti des travailleurs n'a de problèmes personnels avec aucun responsable. Nous luttons contre les politiques du gouvernement. Mais nous respectons tout responsable patriote, intègre et compétent", a-t-elle indiqué. Louisa Hanoune a également saisi l'opportunité pour défendre le contrat de Sant Egidio, en affirmant qu'il n'était pas destiné contre l'Etat. Une réponse aux déclarations afférentes de Ksentini. Elle donne la preuve que le président Bouteflika l'avait lui-même déclaré lors de son premier mandat, que "la seule initiative sérieuse était le contrat de Rome". Cette initiative de partis algériens était destinée à arrêter l'effusion de sang, explique-t-elle, rappelant qu'une copie du contrat avait été remise par Djaballah au nom des partis participants, au président Zeroual. Selon elle, ce dernier avait posé trois conditions : "Ne pas internationaliser le conflit Algérie, ne pas partager le pouvoir et d'éviter une solution à l'africaine", a détaillé Louisa Hanoune, en se défendant d'avoir saisi les instances internationales, mais d'avoir privilégié des solutions nationales au conflit. A. R.