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Les non-dits de l'accord
Plate-forme d'El-Kseur
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2005

Aucune précision n'est mentionnée sur la composante de la commission, ainsi que sur les prérogatives et la durée de l'existence du mécanisme.
Contre toute attente, l'accord sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, conclu entre le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et la délégation des archs de Kabylie, aura pris moins de temps que prévu.
Près de 14 heures seulement auront suffi aux deux parties pour convenir d'un accord aussi opaque que la célérité avec laquelle le dialogue a été enclenché.
Que peut-on finalement retenir de cet accord ? Il y a d'abord cette reconnaissance “rétroactive” de l'élection de Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême par la délégation. “Au demeurant, cette même volonté (de mettre en œuvre la plate-forme, ndlr) a été réaffirmée par Monsieur le président de la République personnellement, notamment dans le cadre de son programme que le peuple algérien a démocratiquement approuvé par une très large majorité le 8 avril 2004”, note l'accord paraphé par les deux parties. Faut-il rappeler dans ce contexte que les animateurs du mouvement, à ne pas confondre avec délégués, lesquels, selon le code de l'honneur qui régit le fonctionnement du mouvement, doivent remettre régulièrement leur mandat à la base pour être réélus, ont mené une campagne pour le rejet des élections.
Ensuite, la mise en place d'un mécanisme conjoint qui sera chargé du suivi et de la mise en œuvre de la plate-forme par “l'Etat”. Outre qu'aucune précision n'est mentionnée sur la composante, les prérogatives et la durée de l'existence du mécanisme, le suivi et la mise en œuvre “par l'Etat” laissent suggérer clairement qu'un rôle de figurant est dévolu à la délégation. Il appartiendra à l'Etat, si l'on ose l'expression, de “piloter les opérations”. Enfin, la référence à la “Constitution et aux lois de la République” délimite, du moins à brève échéance, “le champ de manœuvre” et permet au gouvernement de contourner certaines revendications dont l'essence même renvoie à un changement radical de régime. Ainsi en est-il du point 4 qui “évoque le départ immédiat de la gendarmerie et des renforts des URS”, le point 2 relatif au “jugement des auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes”, le point 8 relatif à “l'officialisation de tamazight” et enfin le point 11 concernant “la mise sous l'autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l'Etat ainsi que des corps de sécurité”. Mais au-delà de ces “balises” dont il serait sans doute naïf de ne pas entrevoir le “forcing” d'Ouyahia, il y a aussi d'autres zones d'ombre qui entourent cet accord. Il est, en effet, pour le moins curieux que le gouvernement, après une parenthèse de plusieurs mois, se remémore l'existence d'un “mouvement” dont la force, soit dit en passant, s'est réduite comme peau de chagrin, et que la délégation découvre enfin que les “incidences” n'ont pas été appliquées.
Autre indice pour le moins troublant : à l'issue de la signature de l'accord, Ahmed Ouyahia a tenu un point de presse où seuls certains organes de la presse publique ont été conviés.
À une question imprudente d'un confrère sur “tamazight”, laquelle vaudra à son auteur des reproches, Ahmed Ouyahia aurait refusé de répondre. Pourquoi ? Silence et boule de gomme. Sur un autre chapitre, “la feuille de route” pour la mise en œuvre ne sera qu'une référence, mais pas une exigence, selon Abrika.
Une concession de taille, s'il en est. C'est dire que cet accord suscite beaucoup plus d'interrogations qu'il ne répond aux revendications. Peut-être que la réponse se trouve confusément dans cette déclaration d'Ouyahia.
“Le règlement de cette crise participe d'une démarche globale que prône quotidiennement le président de la République, une démarche de réconciliation nationale dont la philosophie principale est de réconcilier les Algériens entre eux.” Il y a vaguement comme une compromission qui ne dit pas son nom, mais que l'histoire finira un jour par en dévoiler les contours.
K. K.


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