La démarche des pouvoirs publics et de la Centrale syndicale dans l'exécution des réformes en cours n'est pas du goût de l'union de wilaya de Tizi Ouzou. Elle l'a fait savoir lors de la réunion qui a regroupé les cadres syndicaux et qui a été consacrée au débat des impacts de la privatisation sur l'économie nationale, en général, et l'économie locale, en particulier. Dans une déclaration rendue publique à l'issue de cette rencontre, les syndicalistes ont interpellé leur centrale pour sa “duplicité dans la prise en charge de ce volet de privatisation”. “L'UGTA doit assumer son caractère revendicatif en rejetant dans le fond et dans la forme une démarche empreinte d'opacité et de dresser un rempart contre les décisions prises d'une façon unilatérale par les pouvoirs publics auprès des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OMC, Union européenne)”, préconise l'union locale UGTA, qui souhaite également la mise en place d'un front national antinéolibéralisme. Sur un autre plan, la structure locale de l'organisation de Sidi-Saïd réclame la révision des lois sociales de façon à protéger et préserver les droits des travailleurs dans le nouveau contexte économique, solidifier l'ancrage des libertés d'exercice du droit syndical et des libertés démocratiques. Autre revendication : mettre fin à la privatisation “outrancière tous azimuts”. Comment ? “Par l'assainissement et la remise à niveau de certaines entreprises et établissements publics fiables et en bonne santé financière par l'annulation pure et simple d'un endettement fictif généré par la dévaluation du dinar, un financement libre de l'investissement, une régulation de la fiscalité et l'éradication d'un secteur informel parasitaire pour assurer une concurrence saine et loyale”. Enfin, il est appelé à “une vigilance accrue et à une solidarité agissante de tous les syndicalistes de l'UGTA qui demeure un syndicat fort et un partenaire social incontournable malgré les efforts des forces occultes pour déstabiliser l'organisation”. A. T.