Le 100e numéro du café littéraire de Batna a rassemblé un grand nombre d'étudiants, enseignants, journalistes et simples citoyens, dans l'après-midi de jeudi, au centre universitaire Abrouk-Madani. Ce café littéraire a été initié depuis ses débuts en 2003, par l'universitaire Mohamed Bensaci, maître assistant diplômé de l'université Saint Andrews Dundee (Ecosse). Durant toutes ces années, il s'est battu contre vents et marrées pour maintenir cette aventure littéraire. Ces escales programmées un jeudi par mois étaient certes ponctuées de rencontres littéraires, mais il a été abordé également différentes thématiques touchant aux nombreuses facettes de la culture, notamment celles du cinéma et de l'art de manière générale. D'ailleurs, cette 100e séance a été marquée par divers sujets riches et intéressants. On peut citer l'hommage dédié à l'icône de la pop-rock, David Bowie (décédé le 10 janvier dernier), une rétrospective sur les œuvres de Gustave Klimt (peintre autrichien, 1862-1918). Et une intervention en hommage à l'universitaire et écrivain italien Umberto Eco. À ce sujet, Dr Saïdi Saïd, dans son intervention, est revenu sur le parcours de cet homme d'exception, tout en mettant en exergue le caractère exceptionnel de ce grand philosophe, auteur du célèbre roman Le nom de la rose, qui a été traduit dans plusieurs langues et adapté au cinéma. Pour rappel, depuis la première séance du café littéraire consacrée à l'œuvre de Tahar Ben Jelloun, nous avons pu assister à de nombreuses rencontres avec des auteurs qui ont présenté leurs œuvres et débattu autour de l'actualité littéraire. Pour cette séance, les habitués du café littéraire ainsi que les étudiants présents ont interrompu le débat prévu avec le public pour rendre hommage à l'initiateur de ces rendez-vous culturels. Ces étudiants ont remercié l'enseignant pour les sacrifices consentis et pour avoir résisté à toutes les difficultés pour pérenniser ces rencontres où tous les étudiants aussi bien francophones, arabophones qu'anglophones étaient toujours les bienvenus. À signaler que ce café littéraire est le seul dans la capitale des Aurès, il mérite selon un bon nombre d'habitués de le "classer comme patrimoine immatériel" de la ville, aussi de lui réserver un budget et d'honorer officiellement son initiateur, en l'occurrence M. Bensaci. RACHID HAMATOU