Malgré le blocage de l'APC de Tazmalt depuis six mois, la wilaya veut faire adopter le budget primitif 2016. En effet, les élus ont reçu une convocation pour assister à une assemblée extraordinaire, qui sera présidée par le directeur de l'administration locale (DAL). Aussi, les élus de l'opposition ont salué l'initiative. "En notre qualité d'élus, nous félicitons et respectons toute initiative de la tutelle visant le dénouement de la crise." En six mois, déplorera-t-on, "les sentiments se sont exacerbés et les positions se sont radicalisées, à tel point que les bons offices sont vains et relèvent de vœux pieux". Sur le retard de l'approbation du BP 2016, on explique qu'il relève des seules compétences de l'administration, en vertu de l'application du pouvoir de substitution que la loi confère. On s'interroge : "Comment débattre d'un budget en l'absence d'une commission des finances, qui ne compte qu'un seul membre ?" Plus encore, ils disent : "En vertu de quelle loi une session extraordinaire de l'assemblée se tient sous la présidence d'un directeur de l'administration locale en lieu et place du président de l'APC encore en exercice. Nous ne comprenons pas les objectifs et les motivations d'un tel transfert de prérogatives. Le code communal en vigueur contient 220 articles et au moins deux articles traitent du blocage, du régime des délibérations et de tous les cas de figure dans le fonctionnement d'une assemblée. Le législateur n'a pas restreint le rôle de l'élu à l'approbation du budget." D'où leur sentence : "Nous estimons que nous sommes devant un cas d'application sélective des textes." M. Ouyougoute