Une dizaine de travailleurs du secteur de l'éducation, affiliés au Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest), au CLA et au SNTE, ont tenu un rassemblement, hier, en soutien aux contractuels au niveau de la direction de l'académie d'Alger-Centre. Les grévistes présents sur place ont tenu un sit-in silencieux et express. "Nous durcirons la protestation si la ministre de l'Education ne cède pas", ont affirmé les enseignants présents sur place, tout en soulignant que "les contractuels sont dans leurs droits et ne comprennent pas l'attitude de leur tutelle". Les protestataires ont, par ailleurs, insisté sur le fait qu'il y a 50 000 postes à pourvoir dans le secteur de l'éducation et non 28 000 comme l'a annoncé le ministère de l'Education. "Le but de ce rassemblement est d'attirer l'attention de l'opinion publique sur la situation humanitaire que vivent les contractuels à Boudouaou, d'une part, et sur la politique de la sourde oreille pratiquée par la tutelle, d'autre part", a indiqué le représentant du SNTE. Selon le syndicaliste, le rassemblement d'aujourd'hui est une action symbolique qui a pour but de démontrer la solidarité du SNTE avec les marcheurs. "Les rassemblements d'aujourd'hui sont une première étape dans notre action de soutien aux contractuels. Si le blocage perdure, nous irons crescendo dans la contestation", a-t-il insisté. Le SNTE appelle, également, tous les acteurs du secteur à travailler conjointement pour dénouer la crise comme il propose à la tutelle de mettre sur la table un vrai plan d'action pour résoudre le problème. "Le ministère de l'Education devrait trouver le moyen d'intégrer les contractuels dans leurs postes et de puiser dans les listes d'attente de 2015 pour mettre un terme aux déclarations provocatrices qui ne rendent service à aucune partie dans la conjoncture actuelle, mais compromettent plutôt l'avenir de l'école publique", a proposé le syndicaliste. D. S.