L'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira s'est transformée, hier, en un véritable champ de bataille entre le comité des étudiants du département de langue et culture amazighes (Dlca) et les membres de l'Union générale des étudiants libres (Ugel). En effet, vers 11h, une bagarre générale a éclaté entre les deux organisations estudiantines, qui s'accusent mutuellement de vouloir "semer la discorde" au sein de l'université. Preuve de la violence qui s'est abattue hier sur la fac de Bouira, le portail du département de langue et culture amazighes, a été littéralement arraché. En outre, nous avons constaté la présence de jeunes étrangers à l'intérieur de l'université. D'ailleurs, une déléguée du comité estudiantin du Dlca accuse ouvertement les agents de sécurité de faillir à leur mission. "Le chef des agents de sécurité bénéficie de beaucoup de largesses auprès de l'administrions alors que ses compétences en la matière sont très limitées. La preuve, il laisse des extras franchir la porte de l'université", a-t-elle affirmé. Pis encore, sur les lieux, il nous a été donné de constater que les agents de sécurité n'ont nullement bronché quand la situation a dégénéré. Ils se sont contentés d'observer de loin, comme de simples spectateurs, la violente scène. En outre, les membres de l'Ugel dénoncent des "manipulations" des membres du Dlca ce que ces derniers réfutent catégoriquement. Le pire a été évité de justesse, quand les deux antagonistes se sont rendu compte de la "manipulation" orchestrée par des personnes étrangères à l'université et qui ont refusé d'en sortir. Ces individus ont tout fait pour pousser les deux parties à sortir pour poursuivre leur bataille à l'extérieur. Pour rappel, les étudiants du Dlca ainsi que ceux du département des sciences économiques sont en grève depuis avant-hier pour dénoncer "le climat d'insécurité" qui règne au sein de l'université, depuis l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité, le 19 avril dernier. Par ailleurs, à Boumerdès, un groupe d'étudiants de la faculté des sciences de l'ingénieur relevant de l'université M'hamed-Bouguerra a organisé, hier, un sit-in devant l'entrée de la faculté pour manifester sa colère contre les professeurs et la direction. Les étudiants protestataires, qui ont fermé l'entrée de la faculté, ont décidé de recourir à cette action pour contester les notes éliminatoires qu'ils ont obtenues aux examens et qui, selon leurs dires, ne reflètent pas leur véritable niveau. Les étudiants se demandent comment sur des groupes de 50 étudiants, seulement 6 ont obtenu une note acceptable alors que tous les autres ont eu des notes éliminatoires. Les étudiants ne comptent pas baisser les bras. Ils exigent de la direction qu'elle revoie leurs copies d'examen et les notes obtenues. Par ailleurs, la direction de la faculté a déploré l'attitude de ces étudiants et affirme que les contestataires ont refusé le dialogue. En outre, la direction a confirmé que l'évaluation des examens s'est déroulée dans de bonnes conditions et n'est, à aucun moment, sortie de son cadre organisationnel. RAMDANE B./Nasser Zerrouki