L'acharnement du pouvoir contre le patron de Cevital, dont une des filiales, Ness-Prod, a racheté une partie des actions du groupe de presse El Khabar, fait réagir de plus en plus d'internautes. Sur les réseaux sociaux, le slogan "Je suis Rebrab" a fait son apparition dès le premier jour de l'annonce par le ministère de la Communication d'un dépôt de plainte, afin d'empêcher cette transaction. Le slogan est ainsi partagé par des centaines d'Algériens qui dénoncent les pratiques d'un pouvoir qu'ils qualifient de "mafieux", l'accusant de "décapiter toute forme d'intelligence et de surcroît libre et non asservie à ce système rentier et dévoyé". "Tous avec Rebrab", "Je suis intelligent, je suis créateur, je suis responsable, je suis entrepreneur, je suis Rebrab", ajoutent des internautes sur leurs comptes facebook et twitter. À côté de la page officielle portant le même nom, une page "Issad Rebrab" a même été lancée sur les réseaux sociaux, en signe de soutien au patron de Cevital. "L'acharnement de la secte mafieuse au pouvoir contre le capitaine de l'industrie, Issad Rebrab, est un signe révélateur des intentions de destruction de tout ce qui est créatif dans ce pays. L'approche citoyenne adoptée par le groupe Cevital qui traduit par excellence le sens de l'entrepreneuriat et qui socialise la relation de travail employeur-employé fait paniquer les promoteurs de la bazardisation de l'économie nationale", lit-on encore sur les réseaux sociaux. Les attaques d'Ennahar contre Rebrab ont renforcé également la conviction de nombreux Algériens que la mobilisation de la machine judiciaire contre le rachat d'une partie des actions d'El Khabar, par Hamid Grine, démontre que le pouvoir est dans une logique de destruction de toute initiative n'émanant pas de ces cercles et ses réseaux. Et pas seulement ça. Les internautes s'élèvent contre tous les mensonges colportés contre Issad Rebrab, ici et là, et les attaques gratuites dont il fait l'objet par ceux-là même qui se disent opposants à un système politique, gangréné par la corruption et les passe-droits, au sein des institutions élues. Très avisés, certains internautes estiment que les manœuvres et les attaques répétées contre le P-DG de Cevital ne portent pas seulement atteinte à la personne d'Issad Rebrab, notamment dans ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui "L'affaire El Khabar". Car, selon eux, "impossible de défendre le ministre de la Communication dans cette affaire contre M. Rebrab. Il s'agit d'atteinte aux libertés individuelles. Rebrab est libre d'acheter ce journal. (C'est) une transaction commerciale (...)", lit-on dans la réaction d'un ancien militant des Front des forces socialistes (FFS), dont le député Chafaâ Bouaïche, qui semblerait prêt à tout faire pour se faire réélire à l'Assemblée nationale, n'a pas cessé, depuis quelques jours, à cracher son venin et à s'attaquer, y compris aux jeunes chômeurs qui expriment leur soutien à Issad Rebrab. Des événements de soutien en faveur de Rebrab sont également annoncés, via plusieurs pages facebook, à l'exemple de "La jeunesse algérienne avec Issad Rebrab et contre Ennahar TV" qui appelle à manifester le 31 mai prochain à 18 heures à Alger. La chaîne de télévision Ennahar qui nourrit à la fois le mensonge et l'antikabylisme est également dans le viseur des internautes. Ces derniers dénoncent la campagne de dénigrement menée par ce média depuis quelques jours, sans que le ministère de la Communication, à sa tête Hamid Grine, s'en inquiète ou s'autosaisisse pour la rappeler à l'ordre. "Comité de soutien de Rebrab", "Mouvement de soutien à Rebrab", sont autant de pages facebook qui sont lancées pour dénoncer les agissements d'un pouvoir aux abois. L. M.