L'association culturelle Numidya à Oran a été choisie avec 18 autres associations pour bénéficier d'une subvention de l'Union européenne dans la cadre de la mise en œuvre du Programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, avons-nous appris, samedi, lors d'une conférence de presse animée par les membres de cette association. Selon Akli Ouamara, vice-président de l'Association, il s'agit de concrétiser un projet portant sur "l'utilisation des nouvelles technologies pour la participation à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine culturel immatériel de l'oralité amazighe." Concrètement, le projet repose sur quatre axes principaux dont la création d'une plateforme numérique sous forme d'un dictionnaire multilingue (amazigh-français-arabe-anglais), l'élaboration d'un site d'enseignement en ligne destiné à l'apprentissage de la langue amazighe, la réalisation d'un journal numérique en ligne pour vulgariser l'écriture en langue amazighe ainsi que l'action "conte" qui englobe l'illustration et l'édition de quatre contes sur un support papier accompagné chacun d'un CD multimédia. Dans ce contexte précis, les membres de l'association ont collecté plus d'une cinquantaine de contes préfigurant la durée impartie pour la matérialisation du projet qui est de 18 mois. Le projet a été lancé en février 2015 avec en prime un dictionnaire de base comportant 1500 mots avant son enrichissement à 20 000 mots, a-t-on affirmé. Le projet, qui a été accepté par le ministère de la Culture, devra permettre aux utilisateurs de prendre connaissance du dictionnaire en ligne et du journal numérique et aux contes à l'effet d'apprendre tamazight à domicile et où que l'on soit, assure-t-on. Saïd Zamouche, président de l'Association Numidya, a indiqué que c'est la première fois qu'un tel projet voit le jour. L'objectif fondamental de ce projet concerne en premier lieu la préservation de l'oralité de tamazight en mettant à sa disposition des plateformes documentaires grâce au collectage des connaissances et du savoir-faire ataviques. K. REGUIEG-ISSAAD