Résumé : Après ses examens, Meriem se rendit au bled... Comme elle s'y attendait, Houria ne sautera pas de joie à sa vue... Cependant, Taos compris aussitôt que la jeune fille avait des ennuis. Aïssa était plutôt heureux de revoir sa sœur aînée et le démontrait à sa manière. Mais sa mère était plutôt furieuse... Elle lève un bras au ciel : -Qu'ai-je donc fais dans ma vie mon Dieu pour mériter un tel sort... Taos l'interrompt d'un geste prompt : -Cesse de blasphémer et tente de faire bonne figure devant ta belle-fille... -Bonne figure... ? Mais j'ai toujours fais bonne figure devant elle... -Quand Amar est là bien sûr. Mais lorsqu'elle vient seule, tu ne passes pas par quatre chemins pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Rappelle-toi donc la nuit qu'elle avait passée dans la forêt, il y a quelques mois... Houria s'écrie : -C'est elle qui l'avait voulu. Ne me rappelle plus ce dérapage de sa part... J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter ce jour-là... Taos secoue sa tête : -Tu es incorrigible Houria... Meriem a malheureusement payé un lourd tribut par ta faute... Houria allait répliquer, lorsque sa belle-fille revint dans la cuisine en s'essuyant la bouche avec une serviette. -Cela va mieux... ? demande Taos -Oui... Heu... Oui cela va mieux... -C'est sûrement ce long voyage qui t'a incommodé... Tu as pris l'avion, puis le bus... Paris, c'est pas la porte à côté... -Elle a bien l'habitude de voyager, lance Houria avec son air courroucé. -Certes, mais cette fois-ci, elle a dû redoubler d'efforts pour préparer ses examens. Elle est épuisée... Meriem se rassoit et tendit la main à Aïssa qui aussitôt délaisse sa maman pour tenter de monter sur une chaise à côté d'elle. Elle l'aide à s'installer et lui fait avaler quelques cuillères de potage. -Comme tu as grandi depuis mon dernier voyage Aïssa.... ! lui dit-elle Houria ouvrit les cinq doigts de sa main droite : -Cinq épines dans tes yeux. Meriem lève les yeux vers elle : -Pourquoi es-tu si méchante Ma Houria ? -Méchante ? C'est toi la méchante. Tu attires la poisse, le mauvais œil et toutes les calamités du monde là où tu passes... Elle tente de faire descendre Aïssa de sa chaise, mais le petit s'accroche de toutes ses forces à sa sœur. -Laisse-les donc tranquille, lance Taos. Tu vois bien qu'Aïssa est heureux de revoir sa sœur... -Oui. Le pauvre innocent ne sait pas encore ce qui pourrait lui arriver s'il s'attarde davantage auprès d'elle... Taos soupire : -Houria. Si tu veux dîner, prend place avec nous, sinon, laisse ces "petits" tranquilles... -Je ne veux pas dîner... Elle m'a coupé l'appétit.... Elle tourne les talons et quitte les lieux. Taos serre le bras de Meriem : -Ne fais pas attention à ce qu'elle raconte. Tu la connais bien maintenant, n'est-ce pas ? Meriem ne répondit pas... Elle continuait à faire manger son petit frère qui semblait apprécier sa présence auprès de lui. Les propos de sa belle-mère ne pouvaient la toucher davantage. C'est elle qui est à l'origine de tous ses malheurs et continuait à la malmener. Aïssa rote et repousse la cuillère qu'elle lui tendait. -Il n'a plus faim... Laisse-le rejoindre sa mère, lui dit Taos. Meriem l'aide à descendre de sa chaise. Heureux, l'enfant lui sourit en faisant un signe de sa main avant de quitter la cuisine. Taos tire une chaise et se met en face de la jeune fille : -Alors... Que se passe-t-il Meriem ? (À suivre) Y. H.