“La maladie de Crohn et RCH est une maladie inflammatoire intestinale chronique et nous nous battons pour que la Cnas reconnaisse cette maladie comme étant une pathologie chronique et que nous ayons une carte de 100%... Nous souffrons beaucoup... De plus, les médicaments qui nous sont indispensables coûtent très cher ; à titre d'exemple, la boîte de Rowasa revient à plus de 4600 DA et elle ne dure que pour un traitement de 20 jours !” C'est le président de l'association El-Chiffa qui regroupe des adhérents, tous porteurs de cette maladie, qui s'est exprimé devant la presse lors d'une journée scientifique qui s'est tenue jeudi à Oran. En effet depuis plusieurs années, cette association, qui regroupe 245 personnes, se bat pour que la Cnas confère à cette maladie le caractère de maladie chronique, considérée comme telle par le corps médical. Le professeur Lazreg, assistante spécialiste de la santé publique, nous explique qu'il n'existe pas pour l'heure de statistiques à l'échelle nationale sur cette pathologie, “mais il est certain qu'il y a des cas partout puisque les différents CHU les traitent, d'ailleurs, nous avons l'intention de mettre en place un registre pour la maladie de Crohn...” et notre interlocutrice de poursuivre que les complications liées à cette pathologie sont nombreuses comme les problèmes vasculaires, dermatologiques, les rhumatismes articulaires, etc. “En dehors des rémissions, il est difficile pour le malade de mener une vie normale et le traitement médical et le suivi sont impératifs”, nous dira encore notre interlocutrice. Quant au président de l'association, celui-ci insiste sur la prise en charge sociale des malades. Et de préciser que la plupart des adhérents sont au chômage, conséquence de leur maladie qui les handicape dans leur vie professionnelle. Ainsi, la Cnas est interpellée pour se pencher sur ces cas et revoir sa liste des maladies considérées comme chroniques. F. B.