À l'exception de quelques initiatives sporadiques concoctées par les maisons de jeunes et quelques associations dans certains villages, aucune action émanant des autorités locales n'a été comptabilisée dans ces régions reculées de haute Kabylie. Les villageois n'ont autres choix que de se rabattre sur les interminables parties de dominos, de jeux de cartes et du petit écran à la maison. La maison de jeunes de Souk El-Khemis dans la daïra de Mâatkas se trouve être le seul endroit où les jeunes de la région peuvent s'offrir un espace de loisirs et de détente pendant ce mois sacré de Ramadhan. Hormis cette structure, aucune autre animation artistique ou activité culturelle n'ont été enregistrées en direction des jeunes ou des familles par une quelconque association ou institution relevant de cette localité. Cette maison de jeunes a pu quand même, dans la limite de ses moyens, offrir des activités permanentes de loisirs comme le babyfoot, le billard, le tennis de table et les jeux d'échecs, programmées chaque jour de 21h à minuit. Alors que d'autres animations exceptionnelles telles que les galas artistiques et les pièces de théâtre sont pratiquement à l'affiche tous les week-ends. D'ailleurs, il est à rappeler que les citoyens de Souk El-Khemis ont eu droit, le week-end passé, à une prestation musicale d'un groupe moderne de la Maison de jeunes et à une représentation théâtrale intitulée Iguelil dhoumarkanti (le pauvre et le riche) de la troupe Ithrane, venue d'Iloula Oumalou. Une autre soirée, en collaboration avec l'Odej et la DJS de Tizi Ouzou, a été consacrée entièrement aux enfants qui ont profité et se sont donnés à cœur joie avec les toboggans et la kermesse mis à leur disposition par les deux organismes relevant du secteur de la jeunesse et des sports. Dans les villages, quelques soirées animées ont été également organisées depuis le début du Ramadhan. C'est ainsi que la dynamique association Tiguejdit d'Aït Zaïm a égayé les veillées des villageois par l'organisation de plusieurs spectacles animés par des artistes tels qu'Ahcène n'Ath Zaïm, Abbas n'Ath Arzine ou encore Siham Stiti. À Iazithene, c'est l'association Idhlès qui a organisé des spectacles de chants et de théâtre ainsi qu'une kermesse destinée aux enfants du village et des hameaux environnants. À Aït Aïssa Ouziane, ce fut à l'occasion de la commémoration de la mort de l'idole de la chanson kabyle Matoub Lounès qu'un gala a été animé par les jeunes artistes locaux. Cet événement est parvenu à mettre un peu de joie et d'ambiance pour lutter contre la monotonie ambiante de la région. À l'exception de ces quelques initiatives sporadiques concoctées par la Maison de jeunes et quelques associations dans certains villages, aucune autre action émanant des autorités locales et susceptible d'égayer quelque peu les veillées ramadhanesques des citoyens et de leurs familles n'a été comptabilisée dans cette région reculée de haute Kabylie. C'est dire que les villageois n'ont eu finalement d'autres choix que de se rabattre sur les interminables parties de dominos et de jeux de cartes ou de se contenter du petit écran à la maison. R. Achour