Résumé : Vers la mi-journée, Malika se rendit à l'infirmerie pour contrôler sa tension artérielle. L'infirmière était absente, mais le médecin était à son poste. Ce dernier s'en voulait de ne pas lui avoir délivré un arrêt de travail... La jeune femme fronce les sourcils : - Un arrêt de travail ? Mais non... Ce n'est pas pour ça que je suis là. Je me sens beaucoup mieux. Je n'en ai vraiment pas besoin. - On va voir ça. Mettez-vous sur la table de consultation SVP. - Vous exagérez docteur... - Pas du tout, il faut que je prenne votre tension. Pour cela, il faut que vous soyez détendue et à l'aise. - D'accord, c'est vous le médecin. Je venais justement pour cela. Mais comme l'infirmière est absente... - Et que fais-je moi ici à votre avis ? Malika sourit : - Vous êtes médecin... - Bonne réponse. Allez, tendez votre bras. Malika tendit le bras, et le jeune médecin glisse le brassard du tensiomètre avant de le gonfler, et de suivre l'aiguille sur le cadran. 10.6... Un peu faible quand même. Vous devriez vous reposer davantage et bien manger. - Encore une fois, j'ai l'impression d'entendre ma mère me sermonner. - Votre mère ? Mais elle a complètement raison de vous sermonner. Ma foi, vous avez l'air d'être bien têtue... - Pas têtue docteur... Je dirai plutôt que j'ai une conscience professionnelle. - Oui, je sais. Mais quand votre santé en dépend... - Puis-je me relever maintenant ? - Oui. Relevez-vous et venez vous asseoir un moment. Malika se relève, tire sur sa jupe et rabaisse la manche de son chemisier, avant de venir s'asseoir en face du médecin. - Vous avez pris vos médicaments ?, demande ce dernier... - Hier soir et ce matin. Au fait, ce que vous m'avez prescrit pour dormir s'est avéré très efficace, j'ai dormi comme je ne l'ai pas fait depuis des lustres. - C'était juste pour réguler votre sommeil. Ne l'oubliez pas. Il ne faut pas en abuser. Dès que vous vous sentirez mieux, vous arrêterez ces comprimés, pour éviter la dépendance... - J'ai compris docteur. - Arrêtez de m'appeler docteur... Entre collègues, franchement... - Comment dois-je vous appeler ?, demande Malika intriguée... - Rachid... Rachid... K... - Heu... d'accord docteur... Heu... Rachid... - Voilà qui est mieux... Et comme je le disais à votre maman au téléphone, vous êtes très susceptible... - À ma mère ? - Oui, elle ne vous a pas dit que j'ai appelé chez-vous ce matin ? - C'était donc vous ? (À suivre) Y. H.