Résumé : Kamélia révèle à sa sœur certaines choses sur le mariage et la vie à deux. Seule la confiance doit dominer, sinon la méfiance et le doute s'installeraient, et la relation du couple fera faillite. Malika écoute attentivement son aînée avant de songer à rentrer. Sa mère doit l'attendre pour le dîner. Kamélia sourit : - Brave maman, toujours égale à elle-même. - Oui. Toujours sur ses gardes et à l'affût. - Elle a raison. Le temps lui a appris que la vie ne fait pas de cadeau, c'est ce qu'elle cherche à nous faire comprendre à nous aussi. - Parfois, j'ai l'impression d'avoir un gendarme à la maison. - Tu connais l'ancienne génération. Ces femmes ont tellement souffert de leur situation qu'aujourd'hui elles n'arrivent pas à admettre que les temps ont changé. La jeune femme se lève, et Kamélia la raccompagne jusqu'à la porte d'entrée. - Tu ne veux vraiment pas rester pour le dîner, insiste-t-elle ? Les enfants et Omar vont bientôt rentrer. - Une autre fois, Kamélia. Embrasse bien Omar et les enfants. Malika rentre chez elle et trouve sa mère en train de mettre un peu d'ordre dans sa chambre. -Mais que fais-tu maman ? - J'arrange ta chambre, un vrai champ de bataille. - Mais non, laisse, je ferai ça le week-end. - Oui. le week-end dernier aussi, c'est ce que tu avais promis. Malika se laisse tomber sur son lit et pousse un soupir : - J'étais tellement... tellement fatiguée. Sa mère remet une couverture dans le placard, avant de venir s'asseoir à côté d'elle. Elle lui prend la main et lui touche le front : - Tu ne fais pas un peu de température ? - Non, je vais mieux. - Mais tu es tout le temps fatiguée ces derniers jours. Ne couves-tu pas quelque chose par hasard ? - Arrête maman ! Que veux-tu donc que je couve ? - Sait-on jamais, ma fille. Il suffit parfois d'un rien pour apprendre qu'on a contracté une maladie chronique ou infectieuse. De nos jours, rien n'étonne plus. - Ne dramatise donc pas les choses, mère... - Je ne les dramatise pas. Mais je te conseillerais de revoir ton médecin. Peut-être te demandera-t-il de faire un bilan. - Un bilan ? Je ne pense pas que cela soit nécessaire. - Alors qu'est-ce qui pourrait expliquer ta fatigue permanente ? - Mon travail au bureau. Peut-être que je bosse trop. - Et pourquoi ne te fais-tu pas aider ? - Par qui ? - Eh bien, par tes collègues. - Chacun son domaine mère. Pour le moment, je suis seule dans ma section. - Hum. Et ce... et ce bonhomme qui a appelé ce matin. N'est-il pas dans ta section ? Malika se rappelle Rachid et sourit : - Non, lui c'est le médecin. . - Ah ! - C'est quelqu'un de tellement consciencieux qu'il appelle ses patients pour avoir de leurs nouvelles. - C'est bien de sa part. Mais... - Mais quoi ? - Pourquoi n'a-t-il pas dit qu'il était médecin. - Oh... bof ! Il ne voulait peut-être pas t'alarmer davantage. - Oui, peut-être... Bon, voilà ta chambre en ordre, tâche de ne pas jeter tes affaires dans tous les coins. - Promis chef ! Ce conseil vaut son pesant d'or puisque parfois je ne retrouve pas moi-même mes affaires. - Lorsqu'on est organisé Malika, on se fatigue moins, et on retrouve rapidement ce qu'on cherche. - Oui, je vais essayer d'être plus ordonnée désormais. (À suivre) Y. H.