Après avoir qualifié vendredi dernier dans le Guardian Ariel Sharon de “criminel de guerre, qui devrait se retrouver en prison et non au pouvoir”, Kevin Livingstone, le maire de Londres, critique de nouveau la politique de Sharon. “Les menaces procèdent du gouvernement israélien actuel, qui viole les droits de l'Homme des Palestiniens, fit monter la température au Proche-Orient jusqu'à l'ébullition, et crée ainsi des menaces pour nous tous”, affirme M. Livingstone. La politique du cabinet Sharon “revient à servir d'agent recruteur pour les groupes extrémistes, comme Al-Qaïda, qui peuvent ainsi se poser en sympathisants de la cause palestinienne”, déclare-t-il. Selon lui, le gouvernement israélien, qui se livre à “un nettoyage ethnique des Palestiniens”, inspire le réseau terroriste Al-Qaïda. En rupture de ban avec le Parti travailliste au pouvoir de Tony Blair, le maire de Londres s'est déclaré qu'il serait heureux de rencontrer Ariel Sharon “pour lui formuler exactement ce même point de vue que déjà exprimé publiquement”. En réponse à la demande du lobby juif, il a catégoriquement refusé de présenter des excuses après avoir comparé, il y a un mois, un journaliste juif à un gardien des camps d'extermination nazis. Livingstone avait, rappelons-le, accusé Israël de se servir de l'antisémitisme pour empêcher toute critique de sa politique d'épuration ethnique des Palestiniens dans les territoires occupés. “Seule une paix juste et durable entre Israël et les Palestiniens apportera la sécurité”, a conclu le premier magistrat de Londres. K. A.