Plusieurs milliers d'opposants à Donald Trump, attelé à la formation de son équipe, ont manifesté jeudi pour la deuxième journée consécutive contre son élection à la Maison-Blanche, la police évoquant une "émeute" dans l'Oregon. La poursuite de ces manifestations tranche avec la volonté d'apaisement affichée dès le lendemain du scrutin par le républicain et le président démocrate sortant, Barack Obama. Dans un tweet, Donald Trump s'en est pris aux médias, accusés d'alimenter les tensions. Après "une élection présidentielle réussie et très ouverte", "des manifestants professionnels, encouragés par les médias" s'opposent au résultat, ce qui est "très injuste", a-t-il dénoncé. Selon la police, une manifestation à Portland dans l'Oregon, marquée par "des comportements dangereux et criminels", a dégénéré "en émeute". Selon des images de chaînes de télévision, des manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre et vandalisé des magasins. Parmi les manifestants opposés à l'entrée en fonction en janvier de Donald Trump, 70 ans, figurent de nombreux jeunes et étudiants. À Baltimore, près de Washington, quelque 300 personnes se sont réunies. "Je n'ai pas élu la haine à la présidence", pouvait-on lire sur des pancartes. "Pas mon président !", scandaient les manifestants. Sur la côte Ouest, traditionnellement démocrate, outre dans l'Oregon, plusieurs centaines d'étudiants ont aussi manifesté à San Francisco et Los Angeles où certains brandissaient des panneaux affirmant : "L'amour écrase la haine". Des rassemblements ont aussi été signalés à New York, Chicago (nord), Denver (centre-ouest) ou Dallas (sud). Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a rejeté jeudi "l'idée folle" que de fausses informations sur son réseau social aient pu contribuer à la victoire de Trump. R. I./Agences