Après cette journée qui a vu plusieurs services publics paralysés dans différentes wilayas, le Snapap organise aujourd'hui un rassemblement dans la wilaya de Boumerdès. Plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa ont été paralysées par la grève des communaux. En effet, les communaux affiliés au Snapap ont observé un débrayage, selon le mot d'ordre du syndicat. Selon le coordinateur de wilaya du Snapap à Béjaïa, à l'exception des communes de Béjaïa et d'Oued-Ghir, qui ne sont pas structurées, tous les communaux étaient en grève. Plus encore, un rassemblement de ses adhérents est programmé, aujourd'hui, au centre-ville de Boumerdès. Selon le coordinateur du Snapap de Béjaïa, le mouvement de grève des communaux a été largement suivi au niveau national. "Des administrations ont été paralysées dans de nombreuses communes du pays", affirme notre interlocuteur, joint hier au téléphone. La grève a été suivie hier à Tizi Ouzou où des APC ont été paralysées même si, rassure-t-on, le service minimum a été assuré. Dans la commune de Mâatkas, la grève a été suivie à 85%. Même son de cloche à Aïn El-Hammam où les quatre communes, Aïn El-Hammam, Aït Yahia, Akbil et Abi Youcef, ont été paralysées à 100%. À Tigzirt et à Iferhounène, le taux de suivi était de 100% alors qu'à Draâ Ben Khedda et Tadmaït, le taux de suivi était partiel, apprend-on de sources locales. À l'exception des communes d'Aït Mahmoud, d'Ath Yenni et de celle de Tizi Ouzou qui ont fonctionné. Contacté hier, Kindriche Hakim, coordinateur de wilaya du Snapap soulignera qu'"il y a eu grève et un large suivi dans toutes les communes où le Snapap est structuré et elles sont une cinquantaine de communes", a-t-il indiqué. Par ailleurs, il est à souligner que le secteur des finances a été, lui aussi, paralysé hier par un mouvement de grève de cinq jours à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs des finances (FNTF). Débrayage largement suivi où les structures des finances ont fermé leurs portes. À Bouira, la grève a été massivement suivie. Selon M. Kari, coordinateur local de ladite fédération, 90% des structures des finances ont été paralysées. "La plupart des établissements financiers de la wilaya sont fermés jusqu'à nouvel ordre", a-t-il affirmé. Selon ce syndicaliste, les travailleurs des finances sont "marginalisés" et n'ont bénéficié d'aucun avantage social, contrairement aux autres secteurs de la Fonction publique. Outre les revendications d'ordre pécuniaire, ces travailleurs insistent sur l'attribution de la qualité d'officier de la Police judiciaire (PJ), pour certains postes supérieurs et la conclusion d'accord de formation au profit des fonctionnaires. La grève suivie à Oran et à Sidi Bel-Abbès À Sidi Bel-Abbès, la grève du 25 au 29 décembre 2016, initiée par le conseil national de l'Union nationale des personnels du secteur des finances (UNPSF) affiliée au Snapap, a paralysé les services de trois directions de wilaya, notamment la direction de la programmation et de suivi des budgets (DPSB), les impôts et le Trésor public, a déclaré, hier à Liberté, M. Brahmi président du bureau de wilaya de l'UNPSF. Selon notre interlocuteur, l'adhésion du personnel des trois directions, en signe de protestation contre la sourde oreille du ministère des Finances, a été importante avec un taux de suivi de 100%. À ce propos, il a souligné que les revendications portées par l'ensemble des travailleurs du secteur des finances sont d'ordre socioprofessionnel et parmi lesquelles, il a cité la révision de certains articles du statut particulier du personnel du secteur, la promotion automatique au profit de l'ensemble des personnels des finances ayant bouclé 10 ans d'expérience et plus à des échelons supérieurs, le versement des primes de rendement, l'intégration et la confirmation des personnels contractuels, la cessation des actes d'intimidation et de pression sur les syndicalistes et la révision du système de calcul des primes de rendement de 35% à 40% ainsi que l'ouverture des canaux de dialogue. Pour sa part, le président du bureau national de l'UNPSF, joint au téléphone, a rappelé que si au terme des 5 jours de grève, la tutelle ne répond pas à notre plateforme de revendications et persiste à fermer les portes du dialogue "nous irons, jusqu'à la radicalisation de notre mouvement de protestation". À Oran, un blocage sans précédent du secteur est annoncé. "En dix ans, nous n'avons bénéficié d'aucune promotion à Oran", expliquent des grévistes à Liberté. Le dernier mouvement de protestation qui a paralysé le secteur remonte à l'été dernier.
L'Est a répondu à l'appel Quatre-vingt-dix pour cent des travailleurs des services du Trésor au niveau des APC de la wilaya de Constantine ont répondu favorablement au débrayage de quatre jours. La principale revendication, selon les grévistes, est d'ouvrir toutes les portes du dialogue avec le partenaire social, sans oublier des rencontres mensuelles avec toutes les parties pour mieux organiser le secteur. "Nous demandons que toutes les promesses de l'ex-ministre des Finances soient tenues, nous ne comprenons toujours pas pourquoi ce blocage, et pourquoi personne ne nous donne d'explication", nous dit un des grévistes. Par ailleurs, les recettes des impôts de la wilaya d'Annaba ont répondu positivement à l'appel à la grève. À Oum El-Bouaghi, la grève a été largement suivie au niveau du Trésor public de la wilaya où le taux a été estimé, selon M. Karim Ferroukhi, SG du Snapap du Trésor et des services du Trésor dans le secteur de la santé et dans les APC, à 76% au siège du Trésor, et à 100% pour Meskiana (santé et APC), Dalaâ, Aïn Beïda, Berriche et Aïn Fekroun alors que ceux d'Aïn M'lila, de Sigus et d'Aïn Babouche n'étaient pas encore communiqués. À Skikda, le débrayage n'a été largement suivi qu'au niveau des services du Trésor de la wilaya où seul un service minimum a été assuré. Mais cette grève n'a pas été suivie au niveau du contrôle financier. Enfin, la grève n'a pas eu d'écho dans la wilaya de Guelma puisque tous les services financiers ont fonctionné, hier, dimanche. Synthèses correspondants