Le Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg), affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (Cgata), dénonce dans un communiqué rendu public, dont une copie a été remise à Liberté, de présumées affaires de corruption et de détournement de fonds au sein l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). Le Snateg, qui s'est déjà illustré par le passé par son bras de fer avec les anciens dirigeants de la Sonelgaz, accuse l'entreprise ainsi que la Centrale syndicale de "corruption", tout en précisant qu'une plainte, en sens, a été déjà déposée. "Nous avons déposé une plainte à l'encontre du groupe Sonelgaz pour corruption, sur des transferts de fonds dans des comptes opaques de l'UGTA et sans pour autant délivrer de carte d'adhésion aux travailleurs en contrepartie", accuse ce syndicat. Dans le même sillage, la Snateg dit détenir des preuves sur ce qu'il qualifie de "vol à grande échelle" au sein de la Sonelgaz et même de présumés détournements de fonds publics. "Les travailleurs du groupe Sonelgaz sont victimes de vol à grande échelle sur les retraits sur leurs salaires des frais d'adhésion au profit du syndicat de l'entreprise, la rétorsion de fond du groupe Sonelgaz se traduit par un détournement de fond de l'UGTA par la non-délivrance de carte d'adhésion aux travailleurs, flouant ainsi l'origine de fonds débités dans les comptes bancaires de l'UGTA." Par ailleurs, le syndicat dénonce les "manœuvres tendancieuses" du ministre du Travail qui privilégierait, selon ce syndicat, l'UGTA. Selon les rédacteurs du document, "des intimidations sont exercées sur les adhérents du Snateg, telles que des ponctions sur salaires "injustifiées et abusives". "Nous rappelons que notre syndicat autonome a déjà saisi le ministère du Travail d'une plainte concernant les centaines de retraits sur salaires abusifs effectués à nos adhérents au profit de l'UGTA et, plus particulièrement, le retrait sur salaire du président du syndicat autonome en personne qui s'est effectué sans aucun respect et sans scrupule", indiquent-ils, tout en précisant que ces "manœuvres tendancieuses" ont été maintes fois dénoncées par les organisations internationales. Citant le "courage politique" du député du FJD, Lakhdar Benkhallaf, qui a récemment interpellé le ministre du Travail sur de "dangereuses dérives" qui sont signalées au sein de l'Ugta, le Snateg indique que ce même ministre "néglige" les dispositions de la loi 14/90 relative au droit de l'exercice de l'activité syndicale et laquelle stipule l'interdiction faite à toute personne morale ou physique de s'ingérer dans l'exercice des activités syndicales, sauf si la loi préconise ce genre de pratique. R. B.