Le problème a également été signalé avant l'incident, précise notre source en reconnaissant l'ampleur du préjudice causé aux automobilistes qui comptent déposer plainte contre Naftal. Evitant la file d'automobilistes qui se forme quotidiennement devant la nouvelle station dite 48, Mohammed s'est arrêté à la station-service de Tahaggart, à l'entrée de la ville de Tamanrasset pour faire le plein d'essence super et remplir deux jerricans en prévision de son voyage vers Ouargla. Deux minutes plus tard, sa voiture s'est mise à hoqueter, puis s'est arrêtée net, a-t-on constaté sur place. Mohammed ignorait l'origine de la panne jusqu'à l'arrivé d'un mécanicien qui lui a expliqué que le problème provenait de la pompe à injection et du réservoir rempli de carburant impropre. De l'essence frelatée qui contenait de l'eau. Il a fallu tout vidanger et nettoyer le circuit de carburant devant les usagers de la station et en présence des pompistes qui refusent, tout de même, de lui rembourser son argent en prétextant des contrôles effectués préalablement sur la cuve et des testes techniques opérés avant la mise en service du distributeur à pistolet. Selon les employés, il serait peu plausible que l'essence servie contienne de l'eau. Ce qui est loin de la réalité puisque tout le monde a vu l'eau dégagée du réservoir du véhicule de la victime à moins de quatre mètres de ladite station. Un micmac à n'y rien comprendre. Il a fallu attendre la décision de suspendre la livraison de l'essence super pour comprendre le mensonge tissé de toute pièce par les pompistes en vue d'éviter à Naftal un brouhaha scandaleux à quelques jours seulement de la visite de son directeur général prévue dans la wilaya de Tamanrasset. La vérité, a-t-on appris d'une source fiable, c'est que le réservoir souterrain du carburant en question, sujet aux eaux pluviales, contenait une dizaine de litres d'eau détectée par la jauge à patte. La direction avait même chargé un technicien pour dégager l'eau et mettre en marche le distributeur d'essence qui, faut-il le signaler, a été hors service depuis plus d'une année. Le problème a également été signalé avant l'incident, précise notre source en reconnaissant l'ampleur du préjudice causé aux automobilistes qui comptent déposer plainte contre Naftal. Reste à savoir les raisons ayant motivé la décision de reprendre la livraison de cette essence qui ne répond pas aux normes tout comme la station qui nécessite une mise à niveau et une opération de réhabilitation urgente eu égard à sa dégradation. Par ailleurs, le point de vente de gaz butane de la même station service ne sert vraisemblablement à rien puisqu'il est bourré de bonbonnes de gaz contrefaites représentant un danger réel aux clients.