Le président du RCD égrène les solutions qu'il qualifie de réalistes proposées par sa formation pour venir à bout des problèmes que vivent les citoyens. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Belabbas, s'est longuement étalé, hier, sur le bilan qu'il juge largement positif de ses représentants à l'Assemblée nationale durant la législature 2007-2012 pour appeler les électeurs à faire confiance, de nouveau aux candidats présentés sur ses listes à l'occasion du scrutin du 4 mai prochain. "Nous avons toujours été audibles quand on a siégé à l'APN et nos députés ont toujours montré notre différence de vue par rapport aux solutions proposées par le pouvoir", s'est réjoui l'orateur, dans une salle Harcha-Hacene à moitié pleine mais chauffée à blanc et en présence de l'ancien dirigeant du RCD, Saïd Sadi, accueilli d'ailleurs à son arrivée par les applaudissements nourris des militants qui entonnaient, en même temps le slogan cher aux démocrates "Djazaïr hourra dimocratia". Pour appuyer donc les listes de son parti, M. Belabbas a rappelé à l'assistance l'engagement de sa formation à défendre le citoyen et à porter ses préoccupations. "Nous n'avons, martèle-t-il, jamais voté pour une loi de finances et, en sus, nous avons été à l'origine de l'institution de la loi portant règlement budgétaire." Sur sa lancée, le président du RCD est également revenu sur l'épisode de la révision de la Constitution par voie parlementaire en 2008 pour permettre au président Bouteflika de briguer un troisième, puis un quatrième mandat. "Nous avions voté contre cette révision constitutionnelle qui, de notre point de vue, devait passer par voie référendaire", se rappelle-t-il, citant également, dans la foulée, la demande faite par les députés de son parti de constituer une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur les évènements de Ghardaïa. Une revendication qui avait finalement été recalée par le bureau de l'APN. M. Belabbas se souvient aussi de la requête qu'il trouvait déplacée des députés de l'époque qui réclamaient une hausse des indemnités des parlementaires. "Là aussi, nous avons voté contre", poursuit, fièrement, le président du RCD qui tire, ensuite, à boulets rouges sur les autorités, mais aussi sur les députés sortants qui, affirme-t-il, "ont passé leur temps à lever leurs mains pour les politiques d'austérité du gouvernement". "Même lorsque nous avions dénoncé la corruption, on nous a accusé de semer la zizanie", se remémore-t-il. Pour l'orateur, "tous reconnaissent depuis 2012 qu'ils n'ont pas de solutions à nos problèmes et la seule porte de sortie qu'ils nous proposent c'est l'austérité qui nuit à la poche du citoyen". "Le pouvoir a semé le désespoir dans notre pays à travers son discours, son inaction et son incompétence", insiste-t-il, appelant dans la foulée les électeurs à se mobiliser le 4 mai prochain pour changer la situation. Pour convaincre, le président du RCD égrène les solutions qu'il qualifie de réalistes proposées par sa formation pour venir à bout des problèmes que vivent les citoyens. Education, santé, énergies renouvelables, mais il tient à évoquer, une nouvelle fois, comme pour narguer les autorités qui réclament du citoyen de se serrer la ceinture, le budget jugé excessif de la résidence d'Etat de Club-des-Pins qui avoisine les 50 milliards de dinars. "Si j'ai la majorité, j'économiserai cette somme pour la consacrer à des projets d'utilité publique et de reconvertir le site à des activités touristiques comme ce fut le cas à l'origine", propose-t-il. Il assure par ailleurs ses vis-à-vis de se battre en faveur d'un système de santé qui protégera les catégories vulnérables de la société, notamment ceux qui n'ont pas de revenus. "Avec un, quarante ou cent députés, nous allons faire entendre notre voix", promet-il, exhortant les présents à aller accomplir leur devoir électoral le 4 mai prochain. Hamid Saidani