La réunion, regroupant, hier, le directeur général des douanes, Sid Ali Lebib et le syndicat national de cette institution, a contraint les représentants des salariés à “confirmer” le mot d'ordre de grève pour les 29 et 30 avril prochains. “M. Lebib a été convaincu de la justesse de notre point de vue et du contenu de nos revendications, mais il n'a pris aucun engagement. Nous avons pris acte de sa position”, a expliqué Ahmed Badaoui, le secrétaire général du syndicat. Selon lui, la rencontre d'hier a permis de faire le point sur les problèmes vécus par la corporation, notamment sur la nécessité de la révision du régime indemnitaire, l'intégration des corps communs et la nomination (permanisation) du personnel vacataire. D'autres problèmes ont été également exposés, certains “liés à la gestion”, d'autres à la situation prévalant à la direction régionale de Tlemcen, autrement aux contraintes “internes”. “Nous allons poser le problème du directeur régional de Tlemcen dans le préavis de grève et nous demanderons qu'une enquête soit menée par les pouvoirs publics sur cette direction”, a déclaré M. Babaoui. Le responsable syndical a en outre insisté sur “la politique d'accompagnement”, dans le cadre de la lutte contre la corruption. “Si nous voulons que le travail d'assainissement porte ses fruits, il faut qu'il y ait l'augmentation des salaires, des mesures de protection, une politique du logement, etc.”, a-t-il soutenu, en révélant plus loin : “À travers la grève de deux jours, le syndicat veut attirer l'attention des pouvoirs publics sur les conditions sociales et de vie de la corporation.” Ahmed Badaoui a néanmoins menacé qu'au cas où “cette grève ne débouche sur aucun résultat, nous irons inévitablement vers une grève illimitée”. Il est à souligner que le syndicat national des douanes, affilié à l'UGTA, a pris contact, hier, avec le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ce dernier aurait suggéré une réunion, lundi prochain, afin d'évaluer la situation et surtout voir “dans quelle mesure nous pourrons régler certains problèmes”. Rappelons, enfin, que M. Lebib a promis aux représentants des travailleurs des douanes de saisir les pouvoirs publics autour des problèmes posés par le partenaire social. H. A.