Le président américain Donald Trump a accusé hier le Qatar, pourtant allié des Etats-Unis, de financer les extrémistes, prenant fait et cause pour l'Arabie saoudite et des pays amis qui ont rompu avec ce riche émirat gazier du Golfe. Sur Twitter, M. Trump a écrit que l'isolement du Qatar marquera "peut-être le début de la fin de l'horreur du terrorisme", indiquant que "tous les éléments pointent vers le Qatar" dans le financement de l'extrémisme religieux. Donald Trump s'était déjà exprimé le matin sur Twitter pour attribuer l'isolement du Qatar à sa récente visite en Arabie saoudite centrée sur la lutte contre l'islamisme radical. "Durant mon récent voyage au Moyen-Orient, j'ai affirmé que le financement de l'idéologie radicale devait cesser. Les dirigeants ont montré du doigt le Qatar - et regardez !", avait écrit le président des Etats-Unis. Ces déclarations du président américain tranchent avec le ton conciliant de son chef de la diplomatie, Rex Tillerson, qui avait appelé lundi les pays du Golfe à rester "unis" et à "s'asseoir et à parler de ces divergences". Le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine dans la région, siège du commandement militaire chargé du Moyen-Orient. La base d'Al-Udeid est cruciale pour la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie et en Irak, menée par la coalition internationale dirigée par Washington et dont fait partie Doha.