Résumé : Yamina rêvait d'avoir rapidement des enfants. Slimane n'était pas de cet avis, et lui demande de savourer la vie avant de faire un tel projet. Pour la distraire, il l'invite à danser. Il la pousse devant lui sur la piste et la prend dans ses bras : -Il n'y a rien de sorcier Yamina, tu n'auras qu'à suivre mes pas et le rythme de la musique. Un peu hésitante au début, la jeune femme finira par apprécier la cadence, et se laissera emporter dans un tourbillon de sensations dans les bras de son époux. Ce dernier lui chuchotera à l'oreille : -Tu es la plus belle femme que j'ai jamais rencontrée et aimée. La croisière prend fin et le couple rentre chez lui reposé et détendu. Yamina était cependant triste. Elle voulait rendre visite à ses parents, mais appréhendait la réaction de ses frères. Ces derniers n'aimeraient sûrement pas la revoir de sitôt chez eux, et leurs épouses encore moins. Elle confiera ses préoccupations à Slimane, qui lui proposera de l'accompagner. Un peu rassurée, elle se prépare à cette visite familiale en achetant des cadeaux pour tout le monde. Elle était très proche de ses neveux et voulait leur faire plaisir en choisissant minutieusement des présents selon les goûts et les tendances de chacun. Le week-end suivant, elle s'habille élégamment, et monte dans le luxueux véhicule de son mari. Ce dernier remarque son air indécis : -Tu es sûre de vouloir te rendre chez ta famille ? -Oui, bien sûr. Je veux revoir mes parents. -Tes parents, mais pas tes frères, n'est-ce pas ? Elle se mordit les lèvres : -Je t'ai déjà raconté mes déboires familiaux, Slimane. Mes frères n'étaient pas aussi mauvais avant leur mariage. -Je l'ai compris. On m'a toujours assuré que ce sont les femmes qui mettent le feu aux poudres dans un couple ou au sein de la famille. Elle fronce les sourcils : -Je vais donc mettre le feu aux poudres dans notre couple. Il rit : -Non. Je parle d'une manière générale. Je ne pense pas qu'un ange comme toi soit aussi perfide. Elle prend un air sévère et lance d'une voix grave : -Qu'en sais-tu donc ? On dit bien que les apparences sont trompeuses. -C'est vrai. Seulement, je dois préciser que moi je me fie à mon instinct. -Ah ! Monsieur compte donc sur un son flair infaillible dans toute ses entreprises. -Toute à fait, ma chérie, et je me trompe rarement. La preuve en est là. Il se penche et l'embrasse : -J'ai fait le meilleur choix de ma vie en t'épousant ma puce. Il met le contact et démarre. S'ils étaient surpris de la revoir, les frères et les belles-sœurs de la jeune femme ne le démontrèrent point devant Slimane. Ses parents, eux, étaient très heureux de la savoir comblée et sereine dans son couple. Ils apprécièrent Slimane, qui discutera longuement avec eux et lui recommandèrent de prendre soin de leur fille. En prenant congé, Yamina versera quelques larmes. Maintenant qu'elle n'était plus auprès de ses parents, elle n'était pas trop tranquille sur leur sort. Ses belles-sœurs n'allaient pas prendre des gants pour les sermonner ou les rabrouer. Son père, surtout, lui faisait de la peine. Il ne pouvait plus se lever sans se faire aider. Lorsqu'elle était encore à la maison, elle le faisait marcher, l'installait sur le balcon ou dans la courette, lui faisait de la lecture, lui coupait les ongles, ou l'aidait à se mettre au lit. (À suivre) Y. H.