Dans un communiqué qui a suivi la publication de son rapport mensuel de juillet sur l'évolution du marché pétrolier à court terme, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) table sur un baril de Brent à 51 dollars en 2017 et 52 dollars en 2018. Les incertitudes persistant sur l'évolution des cours du pétrole cette année, l'EIA précise que "les prix moyens quotidiens et mensuels pourraient varier de façon significative par rapport à cette projection car les développements économiques mondiaux et les événements géopolitiques pour les prochains mois ont le potentiel de pousser les prix du pétrole à la hausse comme à la baisse". Se basant sur les prix des contrats pour livraison en octobre, l'agence américaine, citée par l'APS, anticipe un prix de 48 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI) en octobre mais relève que le marché reste néanmoins volatil et pourrait enregistrer des prix oscillant entre 36 et 60 dollars. Selon les mêmes prévisions, les prix du baril du West Texas Intermediate devraient évoluer autour de 49 dollars en 2017 et 50 dollars en 2018, soit deux dollars de moins que le Brent. Par ailleurs, la production américaine dans 48 bassins onshore qui varie selon les régions, pourrait affecter les prix actuels de brut, précise l'agence. En effet, la volatilité des prix pourrait s'atténuer l'année prochaine car les producteurs du Tight oil (pétrole de réservoir compact) aux Etats-Unis ont recouru à des instruments financiers pour garantir un prix de pétrole au-dessus de 50 dollars le baril. Concernant la baisse des cours enregistrée depuis fin juin, l'agence l'impute, d'une part, à la hausse des stocks américains qui avaient atteint durant les semaines se terminant le 2 et le 9 juin des niveaux supérieurs à la moyenne quinquennale, et d'autre part, à la hausse de la production en Libye et au Nigeria qui a également exercé une pression sur les prix. En raison de l'application de l'accord de réduction de production de novembre 2016 qui a été prolongé au premier trimestre 2018, la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait diminuer de 0,2 mbj en 2017, selon l'EIA qui relève que les incertitudes pèsent encore sur la durée de la réduction et aussi sur l'engagement des pays membres de l'organisation à maintenir la baisse de la production. L'agence qui prévoit un prolongement de l'effort de baisse de l'Opep en 2018, s'attend à un taux de conformité à l'accord moins important qu'en 2017. Enfin, l'agence américaine avertit qu'une éventuelle non-reconduction de l'accord va faire augmenter les stocks et pousser les prix à la baisse.