Les membres de la commission d'enquête chargés de faire "toute la lumière sur tous les aspects administratifs, organisationnels et médicaux de l'affaire de la parturiente décédée à Djelfa avec son nouveau-né sont en train de finaliser leur rapport sur la base des constats, des informations et des témoignages recueillis sur les lieux du drame. Les trois inspecteurs et un professeur en gynécologie dépêchés dans les trois hôpitaux de la wilaya (Aïn Oussera, Hassi-Bahbah et Djelfa) accusés de négligence médicale devront rendre publiques les conclusions de leur enquête au plus tard, au début de la semaine prochaine". C'est ce que nous a déclaré, hier, Belkacem Slim, conseiller au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. "Les trois inspecteurs et le professeur en question analysent à présent les derniers documents et autres pièces liés aux décès de cette parturiente et de son bébé à Djelfa." Le ministère de la Santé a promis, rappellera-t-il, de sanctionner sévèrement "toute personne ayant fait preuve de négligence et de laisser-aller dans cette affaire, et ce, à la lumière du rapport définitif que remettra la commission d'enquête". Le département de Mokhtar Hasbellaoui a déjà pris des mesures conservatoires à l'encontre du personnel médical responsable au niveau des trois hôpitaux de la wilaya (Aïn Oussera, Hassi-Bahbah et Djelfa). Le personnel accusé de négligence et de laisser-aller est suspendu, en attendant les conclusions de l'enquête et les décisions du ministère de la Santé. Lesquelles conclusions seront rendues publiques "sous réserve de l'accord de la justice", précisera encore notre source puisque l'affaire en question est en instruction. Dans le même registre, le conseiller de Mokhtar Hasbellaoui ajoutera qu'un médecin exerçant dans un CHU d'Alger vient d'être suspendu pour avoir délivré un arrêt de travail de complaisance pour une sage-femme déjà suspendue dans le cadre de l'affaire du décès de la parturiente de Djelfa. Interrogé sur un nouveau décès d'une autre parturiente au CHU de Blida, M. Belkacem a tenu à apporter un démenti. "Il n'y a eu aucun cas de décès à Blida. Ce sont des rumeurs colportées par-ci par-là.". Quant à la dame décédée dimanche au CHU de Béni Messous, sur la table d'accouchement, le conseiller du ministre de la Santé indiquera qu'il n'y a pas eu de négligence, contrairement à ce qui a été rapporté. "L'équipe du service de gynécologie de Béni Messous a fait le nécessaire pour sauver la parturiente qui souffrait d'une situation pathologique." H. H.