Chaque nuit, les sangliers envahissent Cap Carbon, localité côtière d'au moins 10 000 habitants, située sur la frange maritime d'Arzew. Les riverains parlent de hordes de sangliers, qui descendent du mont boisé de Sidi Moussa à la recherche de nourriture. Ces mammifères circulent à la nuit tombée, fouinant dans les bacs à ordures, les faisant carrément basculer par terre. Il est vrai que les décharges sauvages attirent ces cochons sauvages dont certains sont de taille très respectable. Cette situation suscite des craintes chez les habitants des quartiers St-Michel, Fontaine des Gazelles, Boutefeha, qui se méfient de ces bêtes, surtout les femelles très protectrices envers leurs petits. Selon des témoignages recueillis sur place, il y aurait une forte meute de sangliers au camp italien, à Cap Carbon, site désaffecté et démoli depuis plus de deux années dans la cadre de la campagne d'éradication de l'habitat précaire. Des dizaines de cochons circulent au milieu de ce site en ruine cherchant de la nourriture au milieu des ordures ménagères, jetées là par des personnes n'ayant aucun respect pour l'environnement. La menace pour la population locale est réelle, du fait que ces bêtes peuvent être très dangereuses. Le danger se manifeste également quand ils traversent la corniche arzewienne, les dommages causés sur une voiture par une collision avec un sanglier étant comparables à ceux qu'entraînerait un accident avec une autre voiture. Les chauffeurs circulent très prudemment la nuit, surtout sur les tronçons non éclairés de la route du littoral d'Arzew, longue de 7,5 km. Plusieurs campagnes de chasse ont été organisées par le bureau d'hygiène communal, en collaboration avec des associations de chasse locales ou de wilaya, dans le but de réduire le nombre de ces sangliers, mais ceux-ci continuent de proliférer.