Malgré la réquisition de plus de 1 800 commerçants dans la wilaya de Bouira, les consignes de la direction du commerce n'ont pas été prises en compte. Le premier jour de l'Aïd, les commerçants qui ont assuré la permanence se comptaient sur les doigts d'une main. Un tour au chef-lieu de la wilaya nous a permis de constater que les commerces ouverts sont beaucoup plus ceux des cités. Les magasins situés sur les grandes artères ont tous baissé rideau. Au boulevard Amirouche, la plus rue du centre-ville, seule une boulangerie a assuré la permanence. Au boulevard Benabdellah, un kiosque de cosmétiques et une pharmacie — connue pour l'ouverture de son officine durant les différents événements religieux et nationaux et les week-ends — ont appliqué la directive. Elle avait même fait l'objet d'une dénonciation de la part de ses confrères à la DSP. Au niveau des deux cités Aiguon et Gouizi (cité Ouest) ainsi qu'à la cité Ecotec qui connaissent une grande densité de population, le service public était absent. Même les marchés de fruits et légumes qui devaient être ouverts, n'ont pas appliqué la directive. Deux commerçants illicites vendaient l'un des pastèques à bord d'une fourgonnette à la cité des Allemands et l'autre des raisins au niveau d'Oued Edhous. Pour le transport public des voyageurs tant intra-muros qu'extra-muros, il était tout simplement inexistant. Même les clandestins qui pullulent en temps normal ont déserté le centre-ville pour passer la fête de l'Aïd en famille. A. DEBBACHE