La paisible localité d'Ouatouk, dans la commune d'Ahl el-Ksar à 25 km au sud-est de Bouira, a vécu, dans la nuit de samedi à dimanche, une nuit cauchemardesque. En effet, L. C., une jeune fille de 16 ans, a été kidnappée et séquestrée pendant près de 5 heures. Hier, en fin d'après-midi, Liberté a rencontré la victime. Entourée de sa famille, elle avait encore des hématomes sur le visage, dus aux coups reçus lors de son rapt. C'est avec beaucoup de difficultés qu'elle raconte sa mésaventure. "De retour à la maison, devant la porte d'entrée principale de la villa, une voiture blanche s'est arrêtée à mon niveau. Le chauffeur du véhicule me demande où se trouve la maison de Hadj Erguig qui n'est autre que mon grand-père. Naïvement je lui indique le lieu, puis il me demande mon lien de parenté avec le monsieur dont il cherche l'adresse. Je lui ai dit que c'était mon grand-père." La victime précise qu'il lui a demandé le numéro de téléphone de son grand-père et qu'elle lui a répondu qu'elle ne le connaissait pas. C'est alors, ajoute-t-elle, qu'il descend de la voiture et lui assène deux coups de poing au visage. Assommée, elle est jetée à l'intérieur du véhicule. La mère, inquiète de l'absence prolongée de sa fille, donne l'alerte. Des centaines de personnes se mobilisent et passent au peigne fin toute la localité. En vain. "Chaque fois que je reprenais connaissance, il me demandait le numéro de téléphone de mon grand-père. Devant mon refus, il m'a rouée de coups", précise-t-elle. Effrayé par la mobilisation des citoyens, il abandonne la jeune fille à 400 m du lieu du kidnapping, sur le bord de la route. Le médecin qui a ausculté la victime, a attesté qu'elle n'a pas subi de violences sexuelles. A. DEBBACHE