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Deux décennies de trop
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2005

RESUME : Djamila s'en veut d'avoir déçu et inquiété ses enfants. Elle rassure Nadia. Elle est reconnaissante envers sa sœur et sa belle-famille. Ces derniers partis, elle est contrainte de renouer avec la vie. Elle accepte de reprendre le travail. Malgré tout, la vie continue.
Quinze ans ont passé. Djamila a consacré sa vie à ses enfants depuis la mort de son mari. Salim est devenu un beau jeune homme. Il a fait des études de lettres anglaises et enseigne dans un lycée. Il n'habite plus avec elle. Il a bénéficié d'un logement de fonction. Karim, de son côté, n'ira pas loin dans ses études. Il est gendarme dans une ville de l'ouest du pays. Nadia, la cadette, est devenue une jeune fille très appréciée par les jeunes de son âge. Elle étudie la biologie et compte travailler dans un laboratoire. Djamila est très fière de ses enfants. Ils ont tous réussi. Elle sait que Salim a une petite amie et elle ne sera pas surprise s'il vient lui parler de mariage. Elle a hâte de voir ce jour arriver. Chaque jour que Dieu fait, elle reçoit leurs appels. Comme ils vivent loin d'elle, c'est un moment de bonheur que de les retrouver. Elle sait ce qu'ils font, où ils sont et avec qui ils sortent. Djamila pense, et elle en est persuadée, qu'il n'y a rien qu'elle puisse ignorer d'eux et de leur vie.
- Madame Djamila, y a-t il d'autres rendez-vous ?
- Oui, un vieil homme doit passer. Vous l'avez opéré, il y a dix jours. Il vient pour un contrôle.
- Bien, je l'attends.
Moins d'une demi-heure après, le malade arrive, soutenu par son fils. Il a encore l'œil bandé.
- Le docteur est là ?
- Oui. Votre nom, s'il vous plaît ? demande-t-elle avant de s'excuser. Je l'ai oublié.
- H. Abdelkader et mon fils Madjid, se présente-t-il, alors qu'elle cherche sa fiche médicale.
Elle les précède au cabinet et prépare les accessoires dont l'ophtalmologue allait avoir besoin.
- Je reste vous aider ? propose-t-elle au Dr Zoheïr.
- Non.
Elle introduit le malade et retourne à son bureau. Madjid vient parler avec elle. Il est inquiet pour son père.
- Il se plaint de douleurs.
- C'est tout à fait normal, le rassure-t-elle. La fois passée, ce n'était pas vous qui l'aviez accompagné ?
- Non, répond Madjid. Et je le regrette.
Djamila le regarde, en fronçant les sourcils. Elle se sent mal à l'aise devant son regard. Il s'attarde sur ses yeux, sur sa bouche.
- Vous me paraissez être quelqu'un de très sensible, poursuit Madjid.
- Je ne vois pas ce qui vous le fait croire, rétorque-t-elle en se levant pour ranger des fiches.
- Vos gestes sont si doux. Est-ce que... ?
Madjid s'interrompt. Il n'ose pas poser la question, mais ses yeux ne la quittent pas. Ils la suivent dans la pièce, étudient chacun de ses mouvements comme pour ne pas les oublier.
La porte du cabinet s'ouvre et son père sort, accompagné du Dr Zoheïr. Madjid est contraint de partir. Il le regrette.
- Je tiens une boutique de tissus au centre-ville. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, passez, lui propose-t-il. Je vous ferai un bon prix.
- Je n'ai besoin de rien, répond-elle, en les raccompagnant jusqu'à la porte. Quand Madjid se tourne, elle croise son regard et ce qu'elle y voit, l'espace de deux secondes, la surprend. Elle y a vu une lueur.
Mais, déjà, il s'était détourné pour aider son père. Elle en profite pour fermer. Au fond de son cœur, elle tente de se persuader d'avoir tout imaginé.
(À suivre)
A. K.
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