Devant l'impossibilité de trouver un compromis entre les professeurs grévistes et le proviseur qui refuse de quitter son poste, les parents d'élèves du lycée Mohamed-Seddik-Benyahia de Bouira ont donné, hier, un ultimatum de 48 heures à la direction de l'éducation et au ministère de tutelle afin de trouver une issue au conflit, faute de quoi, ils vont transférer les élèves vers un autre établissement. Les parents d'élèves s'insurgent contre les responsables du secteur de l'éducation qu'ils accusent de "passivité" face à un conflit qui n'a que trop duré. En effet, le bras de fer entre les enseignants et le responsable de l'établissement dure depuis le 27 septembre. Les enseignants, en grève illimité, exigent le départ du proviseur du lycée. Selon certains parents rencontrés à proximité du lycée, "nous avons effectué plusieurs médiations pour trouver une issue au problème qui perdure depuis la rentrée scolaire. Malheureusement, nous avons été confrontés à l'entêtement du corps des enseignants qui ne lâchent pas prise et exigent le départ du proviseur. Mais aussi de l'autre côté, la direction de l'éducation se cache derrière le fait que la décision doive émaner du ministère". Le ministère avait, pour rappel, dépêché une commission d'enquête la première semaine de la grève. "Elle avait remis ses conclusions, mais la décision tarde à venir", un atermoiement dénoncé, à la fois, par les parents d'élèves et le Cnapest. "Si aucune décision n'est prise mardi, nous procéderons à la fermeture du lycée et au transfert de tous les élèves vers d'autres lycée. Nous ne pouvons plus tolérer la prise en otage de nos enfants dans un conflit qui oppose les professeurs à la direction. L'avenir de nos enfants est menacé. Nous allons effectuer un transfert massif vers d'autres lycées qui fonctionnent bien. Des classes d'examen n'ont pas encore débuté les cours alors que nous sommes à la mi-octobre", dénonce un parent. Le Cnapest a, de son côté, tenu, hier, une réunion de son conseil de wilaya et appelle l'administration à assumer ses responsabilité. Selon Hassen Benyoucef, coordinateur du Cnapest de Bouira, "si aucune mesure n'est prise dans un délai de 48 heures, une grève générale sera organisée et sera suivie d'un sit-in devant la direction de l'éducation". Selon nos sources, le directeur de l'éducation, s'est rendu, dans la même journée, au ministère pour s'enquérir des résultats de l'enquête. A. DEBBACHE