Le président du parti El-Fadjr El-Jadid a, lors d'un meeting, animé, hier à Bouira, pris pour cible le pouvoir en place. Il a souligné, à ce propos, que "la crise algérienne réside dans l'absence d'une justice indépendante", précisant que "des personnes ont été victimes de dépassements, ou même d'agressions physiques, mais n'ont pas eu recours à la justice, car il n'avait pas confiance en cette institution. Cet état de fait a créé une phobie chez les simples citoyens qui se retrouvent face à une injustice qui bafoue leurs droits fondamentaux". "En 2012, lors de son discours à Sétif, Bouteflika a parlé de l'ouverture du champ politique, de l'implication de la jeunesse dans la construction du pays. Le discours a été suivi d'une fraude massive lors des élections législatives où le FLN a eu la majorité écrasante des sièges. La fraude n'a pas été l'œuvre du Président, mais de ceux qui avaient peur de perdre leurs intérêts personnels. Ils ont donné l'ordre à toutes les administrations de bourrer les urnes. D'ailleurs, durant leurs mandats, les députés n'avaient proposé aucun projet de loi", a-t-il encore dit. "L'instauration de la vraie démocratie est le socle d'un pays puissant", a-t-il affirmé, soulignant que "la liberté est primordiale". Dans cette optique, il a appelé à un vote massif le jour des élections locales prévues le 23 novembre prochain. A. DEBBACHE