Alors que l'université de Bouira et le pôle universitaire sont paralysés depuis une semaine à l'initiative de l'Onea, un collectif d'étudiants autonome est monté au créneau, hier, pour dénoncer le diktat que cette organisation impose dans le campus. Le collectif lance un appel à tous les étudiants pour rejoindre le campus afin d'assurer leur avenir. "Nous avons été surpris par la fermeture de l'université et du pôle universitaire par une poignée d'étudiants qui impose son dictat. Aucun préavis de grève n'a été transmis à l'administration ou affiché pour informer les étudiants. Pis encore, aucune assemblée générale n'a été tenue pour approuver une plateforme de revendications légitimes à soumettre à l'administration", déclare, en effet, un groupe d'étudiants du département génie mécanique, qui dénonce, par ailleurs, l'utilisation de cette organisation pour des intérêts personnels. "Cette organisation estudiantine est utilisée pour servir les intérêts de son président. Il veut faire pression sur l'administration pour décrocher un poste. Il a passé un concours, mais selon certaines informations, il n'a pas été déclaré admis. Au nom de cette organisation, il demande l'ouverture d'une enquête par une commission ministérielle. Il est libre de demander une commission d'enquête, sans prendre en otage l'avenir de milliers d'étudiants", accuse-t-il, ajoutant que "l'initiateur de la grève a tenté, l'année passée, d'enclencher une grève pour les mêmes objectifs, mais il a échoué. Il a juré de prendre le poste de travail à l'université, même s'il faut déclarer une année blanche". A. DEBBACHE