Le jeune Racim Benmadour, disparu le 20 décembre dernier, à Constantine, est sain et sauf. L'adolescent âgé de 15 ans a été retrouvé dans la soirée de vendredi, au niveau de la gare routière de Kharouba, à Alger. Selon les déclarations de l'oncle du jeune garçon, ce sont des citoyens qui l'ont reconnu d'après les photos largement diffusées sur les réseaux sociaux et ont contacté sa famille. "Il a perdu beaucoup de poids, certes, j'ai presque failli ne pas le reconnaître, mais il est vivant et c'est tout ce qui nous importe", nous dira-t-il, l'air soulagé. Racim est sorti du domicile familial le 20 décembre dernier, vers 17 heures. Il s'est dirigé vers la gare routière et a pris un taxi pour la capitale, selon son oncle. "Il a eu peur de la réaction de ses parents quant aux mauvais résultats scolaires qu'il avait obtenus durant le premier trimestre, et c'est ce qui l'a fait fuir", raconte-t-il. Tout en ajoutant que son neveu est resté tout au long de la durée de sa disparition dans la gare routière... sous le regard des agents de police. "Comment se fait-il que ces derniers ne sont pas intervenus pour signaler la présence d'un enfant seul depuis plusieurs jours à la gare de Kharouba !" s'est-il interrogé, tout en indiquant que cela aurait pu éviter à la famille des jours d'angoisse. "On voyait à peine son père, il ne dormait presque plus à la maison, il ne rentrait que pour demander des nouvelles et ressortait aussitôt pour reprendre les recherches", raconte l'oncle de Racim. Soulignons que les habitants de Sidi-Mabrouk, quartier où réside le jeune garçon, se sont également mobilisés et ont entamé des recherches en sus de la mobilisation massive de centaines, voire de milliers d'anonymes sur Facebook, et ce, depuis plus de 20 jours. Ce qui prouve encore une fois que la solidarité des citoyens donne toujours des résultats, notamment en pareilles circonstances car le phénomène a malheureusement pris de l'ampleur, ces dernières années, dans tout le pays où dans la majorité des cas les enfants sont retrouvés morts, comme c'est le cas pour Haroun et Brahim à Constantine, Yasser à Sétif et beaucoup d'autres. Ces antécédents ont fait qu'avec la longue disparition de Racim, le pire a été craint. Ses parents et ses proches ont vécu tout le temps de son absence dans une angoisse insupportable, une angoisse de plus en plus aiguë accentuée à mesure que le temps de la disparition se prolongeait. Souheila BETINA