Afin de présenter sa défense devant la commission du statut du joueur de la FIFA, la FAF compte exploiter quelques points énoncés dans le contrat signé avec l'ancien coach national Lucas Alcaraz. À commencer par celui inscrit dans l'article 4 ayant trait aux obligations d'Alcaraz. Il est en effet stipulé qu'Alcaraz doit "séjourner au minimum 15 jours par mois en Algérie pour la prospection et le suivi des joueurs locaux ainsi qu'aux préparatifs des échéances de la sélection A. Organiser chaque mois au moins un stage de 4 à 5 jours aux joueurs locaux en vue d'une progression individuelle et collective". Or la FAF estime que le technicien espagnol n'a pas séjourné au minimum 15 jours par mois en Algérie durant son passage en Algérie, du mois d'avril 2017 à octobre 2017. La FAF en veut pour preuves les nombreux allers-retours effectués entre Alger et Madrid. Mais il y a un hic : tous ces voyages ont été payés par la FAF conformément au contrat qui stipule qu'"il est expressément convenu que l'ensemble des frais de transport en classes affaires et de trajet d'Alcaraz seront pris en charge par la FAF, lors des déplacements rendus nécessaires par l'accomplissement de ses fonctions ou de son retour à son domicile". Si la FAF a accepté de payer les billets, cela veut dire qu'elle était d'accord pour ses nombreux voyages, sinon elle aurait limité le nombre de billets gratuits par période précise à Alcaraz. Par ailleurs, la Fédération algérienne de football peut réduire les indemnités d'Alcaraz à 900 000 euros. Comment ? Après la signature du contrat d'Alcaraz en avril 2017 et dont la durée devait s'étaler jusqu'à la phase finale de la CAN 2019, la FAF ignorait que le tournoi en question allait être décalé de six mois, soit jusqu'à juin ou juillet 2019. Et comme la CAF avait décidé ce changement le 20 juillet 2017 à travers un communiqué qui annonce un "passage à une Coupe d'Afrique des nations à 24 équipes dès l'édition de 2019 avec un tournoi qui devra se disputer entre les mois de juin et juillet", la FAF est en mesure de réclamer réparation et économiser du coup six mois de salaire, soit 360 000 euros, dans la mesure où elle n'est guère responsable du décalage de cette compétition pour l'été 2019. Même l'indemnité des assistants de l'Espagnol sera amenée à la baisse, c'est-à-dire à 150 000 euros. Enfin, il reste clair que même si la FIFA oblige la FAF à payer l'intégralité des salaires d'Alcaraz jusqu'à 2019, elle déduira le montant des salaires qu'aura perçus d'ici là Alcaraz à Almeria, un club de seconde division espagnole où il touche environ 20 000 euros actuellement depuis novembre 2017. S. L.