Baha-Eddine Tliba a soutenu, hier, devant la commission de discipline du FLN, que la fameuse coordination nationale pour le cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika était une initiative qui n'engageait pas le parti. Le député d'Annaba et ex-vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Baha-Eddine Tliba, est passé hier devant la commission de discipline du Front de libération nationale (FLN), au siège du parti, à Hydra, à Alger. Convoqué initialement sur sa très gênante sortie publique où il annonçait la création d'une coordination nationale pour un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, le parlementaire d'Annaba, affirment nos sources, a soutenu devant les membres de la commission qu'il s'agissait d'une "initiative personnelle" et qui "n'engageait pas le parti". Après l'audition, la commission de discipline, qui a entamé son rapport, devra soumettre ses conclusions au comité central, qui se réunira à la mi-mars pour trancher le cas du richissime homme d'affaires d'Annaba, indiquent les mêmes sources. "Baha-Eddine Tliba n'est pas un simple militant. Il est membre du comité central, et s'il y a lieu de l'exclure du parti, la décision doit être prise au sein du comité central. Puisqu'il se défend d'avoir agi au nom du parti, il sera difficile de prendre des décisions lourdes contre lui", nous explique-t-on. Pour rappel, le député d'Annaba qui avait, une première fois vers la fin de l'année écoulée, annoncé un projet de création d'une coordination nationale pour un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, était revenu à la charge, le 3 février en cours, pour annoncer l'adhésion de plusieurs personnalités politiques à son initiative, dont deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Abdelaziz Belkhadem. Au lendemain de cette sortie publique, le secrétaire général de l'ex-parti unique, Djamel Ould Abbes, a installé ladite commission et a promis de sévir avec force contre ceux qu'il accuse de "vouloir rééditer le scénario de 2004". Le 12 février, cinq convocations ont été adressées au député d'Annaba, à deux mouhafedhs de Tiaret et Laghouat, ainsi qu'à deux autres membres du comité central. Tous ont comparu hier, en attendant le tour du député de Tébessa, Mohamed Djemaï. Il est reproché à ce dernier ses déclarations "hostiles" et "tendancieuses" contre l'actuelle direction du parti. Son dossier a été transmis par la direction du FLN à la commission de discipline le 13 février, mais la date de sa comparution n'est toujours pas connue. Mehdi Mehenni