Une coalition internationale défendant les enfants dans les zones de conflit a demandé au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres de mentionner l'armée israélienne dans une liste noire des forces gouvernementales et des groupes rebelles qui ont commis de "graves violations" contre les enfants. Dans sa note d'orientation de mars 2018, publiée mardi dernier, Watchlist on Children and Armed Conflict propose d'ajouter l'armée israélienne au prochain rapport annuel du secrétaire général sur les enfants et les conflits armés. Ils veulent inclure l'armée israélienne aux côtés des forces de sécurité au Myanmar, qui auraient tué, brûlé et battu à mort des enfants musulmans rohingyas dans le cadre d'une campagne de nettoyage ethnique; les forces de sécurité afghanes qui ont tué et violé des enfants et attaqué des écoles et des hôpitaux; plusieurs groupes rebelles en République centrafricaine ; la police nationale du Congo ; un groupe rebelle au Mali ; et la principale force d'opposition au Sud-Soudan. Watchlist a indiqué que ses recommandations ont été élaborées à la suite d'un "examen sur dossiers" de tous les rapports publics concernant les violations commises contre des enfants dans 25 pays en 2017. Les sources incluaient le rapport annuel du secrétaire général de l'ONU sur les enfants et les conflits armés en 2017, ainsi que des rapports d'agences des Nations unies, de gouvernements des Etats membres et d'ONG internationales. L'organisation s'est concentrée sur le recrutement et l'utilisation d'enfants, les meurtres et mutilations, les viols et autres formes de violence sexuelle, les attaques contre les écoles et les hôpitaux. Dans le chapitre intitulé "Israël et l'Etat de Palestine", Watchlist a cité des chiffres de l'ONU sur les morts et les blessés d'enfants palestiniens par des soldats lors des affrontements de 2017. Il est fait état de dizaines de blessés par des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc, des tirs à balles réelles et de 13 jeunes tués à la mi-août 2017 lors de manifestations et d'affrontements en Cisjordanie et près de la clôture qui sépare Israël de Gaza. Parmi les enfants tués ou blessés figurent des mineurs qui ont tenté de poignarder des civils ou des soldats israéliens. Elle a dit que la décision d'inclure l'armée israélienne mais pas l'organisation terroriste du Hamas, qui dirige Gaza, était due au fait que celui-ci avait été mentionné dans le rapport Guterres de 2017. M. T.