Six experts des droits de l'Homme des Nations unies ont fait part, mardi, de leur préoccupation par l'usage de la force par les forces d'occupation israéliennes lors des manifestations palestiniennes près de Ghaza, a indiqué un communiqué rendu public hier. Ils ont notamment condamné l'usage d'armes à feu avec des balles en caoutchouc qui ont à ce jour tué au moins 28 Palestiniens non armés, dont trois enfants et un journaliste, et blessé 1600 autres. Les experts ont réitéré l'obligation d'Israël de respecter le droit international, selon lequel les forces de sécurité ne peuvent recourir à la force meurtrière qu'en cas de menace imminente à la vie ou de blessure grave. Aussi, s'appuyant sur la déclaration de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, les experts ont souligné que le recours à la force meurtrière contre des manifestants pouvait constituer des crimes au regard du Statut de Rome. Ces manifestations ont débuté le 30 mars et doivent se poursuivre jusqu'au 15 mai. Les manifestants protestent contre les expulsions et les déplacements forcés des Palestiniens depuis 1948, et appellent également à la fin du blocus de Ghaza en place depuis 11 ans. Les six experts, auteurs de cette déclaration conjointe sont, Agnès Callamard, rapporteure spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Leilani Farha, rapporteure spéciale sur le droit à un logement convenable, Michel Forst, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme, Idriss Jazairy, rapporteur spécial sur l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l'Homme, Michael Lynk, rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, et Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion et d'association. R. I./Agences